Il faut l’avouer, le premier ep de Silence of the Abyss ne m’avait pas laissé une bonne impression. L’arrivée de leur premier album me laisse donc quelque peu dubitatif. Mais je fais l’effort et après l’écoute des neuf morceaux de ce « Unease & unfairness », je ressors satisfait d’avoir laissé une chance au combo français. Car il y a un monde de différence entre leur ep et ce premier album. Le groovy metal du trio est puissant, tranchant et parfois progressif. Le chant rauque mélodique fait bien sûr penser à Gojira mais c’est plutôt à Kill II This que je pense principalement, tant le groupe manie bien ce type de chant et le groove metal. Des morceaux tels que « Amok », « Nothing at all » ou encore « Go dis dead » et « Weak !! » viennent l’attester. Silence of the Abyss n’hésite pas à durcir encore plus le ton comme sur « My fair fury » dont les grosses rythmiques furieuses façon death metal font leur effet. Le combo corse propose également deux instrumentaux intéressants. Tout d’abord « Matando » et son mélange acoustique et percussion nous faisant voyager entre la Grèce et l’Andalousien, et ensuite « Lunar », véritable pépite metal aux rythmiques diverses et percutantes comme un certain Metallica le proposait en son temps avec « Orion » ou « Call of Chtulu ». Le seul point négatif sera « The color of the walls », dont les influences heavy punk viennent dénoter sur l’ensemble de l’album. Preuve que le groupe n’hésite pas à tenter les choses, mais parfois cela ne passe pas. « Unease & unfairness » est au final, un album de très bon calibre, marquant une évolution majeure dans la carrière de Silence of the Abyss. La Corse aurait-elle un nouveau fleuron ?
Après un premier ep, acclamé par la critique, sorti il y a deux ans, Murder One revient sur le devant de la scène avec un nouvel ep « Live in Lembarzik ». Étonnant de sortir un ep « live » en n’ayant jamais sorti un full album précédemment, mais en fin de compte pourquoi pas. Ce nouvel ep s’inscrit dans la lignée de son prédécesseur, c’est-à-dire un gros stoner rock/metal bien lourd et groovy, dont les influences principales demeurent Black Label Society et Spiritual Beggars. Le morceau d’entrée « The boxer » en est la meilleure preuve. Ajoutez à cela des influences « Sabbathiennes » comme sur « A man is dying » ainsi qu’un feeling rock’n’roll sur « Living dead » et vous obtenez un ep live sympa à écouter. Murder One maitrise son sujet. Mais maintenant on aimerait en avoir plus à se mettre sous la dent et surtout que le groupe nous en montre encore plus, car à l’écoute de « Live in Lembarzik » on sait que les Français en sont capables. Affaire à suivre donc.
Si Ozzy aboyait à la lune, les Druids préfèrent lui parler. C’est pourtant davantage Black Sabbath qu’ils revendiquent dans leurs influences. Mais à vrai dire, leur musique oscille entre tellement de styles différents qu’on ne saurait se montrer exhaustif dans leurs (possibles) hommages. À la place, concentrons-nous sur ce à quoi ce cocktail aboutit : un album évidemment très riche, mais surtout très coloré tant en termes de paroles que de sonorités. Le titre éponyme possède ainsi une énergie hypercommunicative, pratiquement punk et calibrée à 2:21 minutes, juste ce qu’il faut ! Le titre qui suit propose tout l’inverse : une atmosphère plus posée, mystérieuse, accompagnant des vocals moins riche en effets et plus énervées. Ambiance similaire, mais avec un retour à une voix plus caverneuse, plus lointaine pour le titre « It’s Alright To Fail », nous plongeant dans une véritable transe pendant ses 6 minutes 41 ! Et ce côté prog et psyché se retrouve aussi sur l’excellent « Gods & Dolls », lui-même précédant le titre « The Curse » offrant un retour à un titre punk…voire horror punk ! Il faut dire que lorsque le groupe qualifie lui-même sa musique de « garage, psychédélisme, post-punk, space-rock et proto-disco-gothico-exotica-krautrock », on peut s’attendre à de sacrées curiosités. Promesse tenue… et pari gagnant ! Tout le monde ne se raccrochera pas forcément aux mêmes titres, mais ils valent tous le détour.
Il y a des groupes comme ça dont vous n’attendez rien de spécial et qui au final vous mettent la pêche pour la journée et les journées suivantes. C’est lors d’une ballade en voiture que je me décide à écouter le deuxième album des Américains d'Asphalt Valentine. Et le résultat est implacable : « Twisted road » se révèle une pure bombe qui nous donne envie d’appuyer sur le champignon ! Peut-être est-ce dû au contexte, à l’instant du moment … Mais que contient cet album allez-vous me demander ? Tout bonnement un hard rock énergique, mélodique. Si vous êtes désespérément en recherche de bonne vibe à la Mötley Crüe, AC/DC ou encore Aerosmith, voir Bon Jovi pour le côté commercial, Asphalt Valentine est la réponse ultime à toutes vos attentes. Les compositions de cet album sont efficaces, sans fioritures, avec des refrains imparables taillés pour la scène. « Twisted road » est un album assez varié. On peut y retrouver un hard rock bien foutu (« Twisted road », « Dixie rose »), des refrains ultra catchy (« The only »), du headbang rock n’roll (« Something more », « Ooh a la ») ainsi qu’une ballade dite « hard fm » mettant Scorpions ou Bon Jovi à terre (« Saving »). Et que dire du morceau « As the crow flies », véritable clin d’œil au cultissime « Girls, girls, girls » de Mötley Crüe. La Formation d’Atlanta frappe très fort avec « Twisted road » qui, malgré les difficultés de notre monde actuel, devrait permettre à Asphalt Valentine d’exploser au niveau mondial. Du moins, c’est tout ce qu’on leur souhaite.
L’Italie est le fief du metal progressif et symphonique européen. Il n’est donc nullement étonnant de voir débarquer une formation de Turin dans ce style. « Multiverse », quatrième chapitre de l’octet italien, s’inscrit dans un style symphonique néo-classique, comprenez par-là « théatral ». Car c’est bien l’impression que l’on a dès les premières minutes de ce nouvel album : se retrouver dans un théâtre, vivant une pièce grandiloquente. Lu duo de chant masculin (clair et guttural) et féminin lyrique renforce cette sensation, tandis que la musique nous fait voyager. Une influence gothique se fait sentir. En effet, un morceau tel que « Tair » nous renvoie vers un Katatonia, ou encore le chant gras de « Black honeymoon » qui nous rappelle Paradise Lost. Aevum se différencie du reste du plateau grâce aux apports et effets électroniques dans leurs compositions. On ne peut faire sans penser à une formation telle que Tiamat à l’écoute de ces effets. Musicalement, nous avons à faire à un groupe en place, d’un très bon niveau technique. La force de « Multiverse », c’est sa montée en puissance. Les morceaux se succèdent et les rythmiques deviennent de plus en plus lourdes et tranchantes, voir puissante, que ce soit en mid tempo ou plus rapide. Mon coup de cœur va au morceau « Cold spot » et sa rythmique soutenue, agressive et puissante. J’aurais aimé que « Multiverse » démarre au troisième morceau afin que l’impact soit plus direct. Non pas que « The pilgrim » et « Spark of life » soient de mauvaise facture, mais je les trouve en dessous du reste de l’album. Mais vous me direz qu’une pièce de théâtre se dévoile petit à petit… Enfin, on dénote une certaine redondance en écoutant « Multiverse » qui vient un peu plomber l’audition, nuisant à l’ensemble de l’écoute. Aevum sort toutefois un album de très bonne facture, techniquement irréprochable, et qui plaira aux fans du genre.
Le Death Metal old school se porte bien ces dernières années, pas mal de groupes se sont lancés dans cette branche avec plus ou moins de succès. Plus ou moins, parce que pour faire du bon Death Metal old school comme le fait Savage Annihilation, il faut plus qu’un simple réglage de matériel et écouter en streaming les classiques du genre sur Spotify. Déjà, Savage Annihilation, c’est presque 20 ans de carrière et ça, ça calme. Ensuite, c’est un groupe qui possède une vraie culture du genre et forcément, ça aide à faire de la bonne musique. "Soumises à la Procréation", le nouvel EP des Français s’inscrit directement dans la lignée du tonitruant "Quand s'abaisse la croix du blasphème" paru en 2017, 6 titres efficaces, gras, violents, directs, avec une pure qualité d’écriture et de production. Un univers gore, apocalyptique, hérétique où les riffs se succèdent à vitesse canon surplombés par des vocaux très gutturaux. Le gros bonus de cet EP outre les participations de sommités comme Max Otero (Mercyless) ou encore de Sybille Colin-Tocquaine (Witche), et Déhà (qu’on ne présente plus), c’est le titre hommage à Jeff Hanneman, "When the Slayer Bangs His Head" qui dégage sec les oreilles. Quoi de mieux pour étayer ces propos que de cliquer sur le lien juste en dessous ? Rien ! Allez, on se fait plaisir, on s’écoute un extrait de l’excellent "Soumises à la Procréation".
Blaze Bayley aime son public, et celui-ci le lui rend bien. L’ancien chanteur d’Iron Maiden est un homme qui a vécu de terribles désillusions et drames dans sa vie personnelle et professionnelle et pourtant il en a toujours tiré de la positivité pour avancer. Au-delà de la musique et des images de "Live in Czech", enregistré à Brno en République tchèque, c’est aussi ce qu’il transparait. Un live fait des titres de la trilogie enregistrée entre 2016 et 2018, de classiques et évidemment de morceaux de sa période Maiden ("Virus", "Man On The Edge", "The Clansman") joués avec beaucoup de maitrise et d’émotion. Si les moyens financiers sont limités, l’énergie, elle, ne l’est pas, Bayley et ses comparses se donnent à fond (excellents solos de guitare, basse et batterie sur "The Day I Fell To Earth"), balancent un Heavy Metal haut de gamme supporté par la sublime voix de ce chanteur « maudit ». Régulièrement, entre les titres, Blaze Bayley s’adresse à la foule pour raconter quelques anecdotes et surtout lui dire que s’il est toujours là, heureux de jouer, c’est grâce à eux, uniquement à eux, la communion est réelle, elle est vraiment belle. Sans rien ajouter de nouveau sous le ciel du Heavy Metal, Blaze Bayley offre tout de même 18 titres de qualités pour presque deux heures de musique et franchement, ça le fait. Si certains artistes déchus ont décidé de pleurer sur leur sort, de vomir sur les réseaux sociaux et dans la presse leur dégout pour leurs anciens confrères, Blaze Bayley lui, vit sa passion, peut-être pas dans les grands stades, mais il le fait avec panache, honneur et amour du public.
On pourra, au choix, dire que la musique de Sündenklang est soit l’évolution logique de la NDH, soit un condensé de tout ce qui a fait le genre (déjà presque trentenaire mine de rien !). On ne sera pas étonné de retrouver le chanteur de Stahlmann aux commandes de ce projet, qui garde des relents de techno (comme aux débuts de ce qu’on surnomme parfois le « dance metal »), mais aussi certains accents plus martiaux et costauds comme sur les titres « Staub » et surtout « Antiheld » peut-être les seuls morceaux s’inscrivant vraiment dans l’aspect très dur de coutume avec ce genre. Mais ce n’est pas pour rien que l’artiste préfère qualifier sa musique de « dark pop », tant l’album s’inscrit dans une atmosphère plus douce, plus poétique. Comme quoi surprise : l’allemand quant on ne le crie pas, peut aussi être très joli ! Mais ne pas le comprendre n’aide pas forcément à pleinement apprécier les titres plus orientés rap de l’album (car il y en a !). Aucun argument probant sur les paroles, mais les instrus sont assez convenues sur ces titres heureusement limités à un ou deux seulement. Par contre, ceux interprétés au piano sont vraiment beaux, en atteste « Du bist mein Licht » ou « Wenn alles brennt ». Il semblerait que les artistes NDH ont ce besoin de se diversifier depuis quelques temps et en conséquence : mieux vaut ne pas s’imaginer retrouver du Stahlmann (et encore moins du Rammstein) sur cet album. Cette concession faites, on en reste avec un tout délicieux tendre et poétique… tout en gardant un côté à part !
Clichés aidant, on ne sera guère surpris de savoir que le groupe vient de Russie…Et promis, c’est loin d’être une critique ! Les artistes russes ayant souvent un côté brut et DIY très plaisant (pas étonnant d’y retrouver du punk), tout en offrant une identité propre. Détricotant les genres sans pour autant revendiquer les réinventer, on pourra rapprocher le chant rappé et l’énergie du trio masqué à des groupes comme Die Antwoord, Shaka Ponk ou encore quelques lointains relents de Limp Bizkit. Prolifiques et éclectiques, on dénote toujours un certain plaisir d’écouter la musique de ceux qui cassent les codes. Car même lorsque c’est moins bien, c’est toujours intéressant. Ainsi dans le cadre de cet album, le milieu semble être là où la qualité réside : « Break the Mold » parait aussi simple qu’efficace : avec un refrain se résumant à ces trois mots et quelques bons gros riffs pour lancer le circle pit ! Et cela se poursuit sur les trois titres suivants : « Sound of Sirens » est hyper dansant tout en gardant une lourdeur bienvenue quand « Whack-a-Mole » et « Dirty White Sneakers » forment peut-être le parfait hybride de leur rap-metal. Les éléments electro sont par contre beaucoup plus clivants : la drum’n’bass de « Feed the Crocodiles » passe plutôt bien, mais « Never Walk Alone » semble tout droit sorti d’une mauvaise rave party… Un album imparfait donc, mais valant clairement la peine de s’y pencher. Ne serait-ce pour se rendre compte que la musique russe actuelle va bien plus loin que les clichés véhiculés par la hardbass !
Déjà à l’époque, cet album proposait quelque chose d’assez différent dans la discographie de BÖC. Avec des chansons écrites en vaste majorité par l’auteur de science-fiction John Shirley, des titres tantôt plus axés Heavy Metal (« See You In Black », « Hammer Back » …), tantôt gravés dans la funk (« Damaged », « Real World » …) clairement on s’écarte de ce qui a fait le sel du groupe. Cela ne veut pas dire que les fans de la première heure ne pourront se satisfaire de titres comme « X-ray Eyes », « Still Burnin » ou « Power Under Despair », s’inscrivant davantage dans ce hard rock onirique et incisif dont ils sont coutumiers. On ne regrettera que deux choses majeures, dont l’une récente : l’absence de nouveautés. Les dernières sorties du label Frontiers forment un beau mélange de titres culte et de pépites oubliées mais se contentent de ça, sans bonus ou exclusivités. Le deuxième regret concerne, justement, le manque de titres vraiment marquants sur cet album… Déjà arrivés après la guerre en 1998 (le heavy metal étant déjà en grande perte de vitesse à l’époque), les différents titres de l’album paraissent manquer de peps, de créativité, d’inspiration. Se renouveler ou continuer à faire ce qui plait aux fans à toujours été un dilemme pour tout artiste, mais force est de constater que cet album n’a pas forcément bien vieilli. Pas mauvais, mais plutôt oubliable donc.
La sortie sur album du concert donné en petit comité afin de célébrer l’un des albums les plus cultes de BÖC (et donc, du hard rock tout court) était assez inespérée. Fort heureusement, nous ne sommes nullement déçus malgré son caractère très épuré. Ce dernier est aussi une grande force : si ce n’est les applaudissements de la foule qui lient chacun des titres, on aurait du mal à croire que le tout provient d’un live tant le son est pur. Cela paraîtra sans doute un peu étrange d’entendre « Don’t Fear The Reaper » avec un chant si clair (d’autant plus quand « The Revenge of Vera Gemini » propose cette reverb onirique si caractéristique). À l’inverse, nous avons sans doute là la meilleure version de « E.T.I. », difficile à croire que le groupe ait pu l’interpréter avec autant d’énergie quarante ans après ! Mais le vrai cadeau lié à cet album, ce sont les redécouvertes de titres peut-être oubliés. Le tragico-romantique « Sinful Love », aussi entraînant que déprimant. L’avant-gardiste « Tattoo Vampire », d’une puissance rarement vue à l’époque. Et l’étrangement pro-carniste « Tenderloin ». Non, toujours pas de quoi se réjouir pour les fans absolus du groupe… Mais sans doute la meilleure version d’un excellent album pour les autres. Non pas que l’original vieillissait… Mais une nouvelle couche de peinture fait toujours du bien.
Enfin ! Après 18 ans d’existence et avec six albums au compteur, Audry Horne sort son premier live. Au vu de la qualité des prestations du gang, cette sortie était attendue… et ne déçoit pas ! Les 16 titres captés at home à Bergen en 2018, lors de la tournée Blackout (six chansons sont issues de cet opus), sont à la fois un copieux aperçu de l’intégralité de la carrière du groupe et, surtout, un condensé de petites bombes, gorgées d’énergie.
La batterie claque plus que sur disque, au détriment d’un chant légèrement en retrait mais toujours prenant. Toschie harangue la foule en norvégien, quand il faut, sans en faire trop. Le tempo est plus rapide… et le public joue son rôle : il accompagne la guitare sur l’épique "This is war"morceau parfait pour lancer les hostilités avec ses faux-airs de Maiden et reprend les paroles, comme sur le vieux mais toujours jouissif "Threshold", entre autres. Les twin guitars, merveilleuses, brillent de mille feux ("Blackout", "Blaze of Ashes"), étincellent lors des soli. Dès les premières notes, on est dans la fosse, proche, tout proche de la scène...
Audrey s’octroie une pause avec la balade "Sail away", ouvre une brève parenthèse sombre, grungy (le rarement joué "Weightless") mais enchaîne surtout les compositions échevelées, héritées de Thin Lizzy, voire de Def Leppard. Le final est dantesque avec l’hymne absolu "Waiting for the night" – quel refrain ! – suivi du hargneux "Redemption Blues" et d’un "Straight into yout grave" au galop. "Waiting for the nght", un futur classique ?
Les Espagnols d’Obscure sont des vétérans de la scène thrash/death. Formé à la toute fin des années 80, ce groupe a connu pas mal de bas – split, tentative de retour hasardeuse en 2006 – et quelques hauts – la démo bien accueillie "Curse the Course en 1990". La formation renaît de ses cendres en 2017, après la parution d’une compilation de ses trois démos, pour donner naissance, enfin, à son premier album.
"Darkness must prevail", mélange de titres inédits créés dans les 90’s (“Blessing of Malignancy“) et de compositions récentes, mise sur un old school death lourd et groovy, axé sur les mid-tempos, rehaussé d’accélérations bien senties. Difficile de ne pas headbanger sur une telle musique...
Comme sur les meilleurs albums du genre, il se dégage de ce disque une ambiance de film d’horreur ("Through Self-Repulsion" tout en tension contenue). Des passages inquiétants, oppressants s’éclipsent soudainement pour céder la place à une décharge de violence pure, comme quand un serial killer de slasher movie passe à l’action, machette à la main. Les vocaux épousent ces changements d’atmosphère, passant de malsains à sauvages. Cette sensation est soulignée par la production soignée de Dan Swanö, qui met particulièrement en valeur des guitares au son aiguisé… Et donne un petit côté scandinave à cette œuvre réussie.
J’ai peu de choses à dire. Déjà parce que l’album est très court, six titres terminés en à peu près une demi-heure, et en plus, j’ai trouvé le CD assez brouillon. Il donne l’impression que le groupe a voulu mettre un certain nombre d’effets, d’idées en un seul coup. Il manque une cohérence et le groupe gagnerait à choisir un peu plus au lieu de tout caser. En plus, tous les titres sonnent un peu pareils. C’est un élément qui me rebute toujours. Je ne sens pas de différence entre les morceaux et entendre six fois la même chose. Même si en durée c’est court, pour moi c’est trop long. Bref, je n’ai pas du tout un avis positif sur ce disque surtout que je n’ai accroché à aucun passage.