Quatre ans après leur premier effort « Naked », Out5side nous revient avec un nouvel album intitulé « Tumbleweeds ». Depuis sa création, le combo français se plait à mixer avec maestria toutes leurs influences pour se constituer une identité propre et surtout un style : le skin-deep rock. Tout démarre avec « Kids of the pack » et son rock aéré entre Placebo (des débuts) et Blue Öyster Cult. Viens ensuite « Fait and square » dans lequel le bassiste se fait plaisir, rendant les rythmiques plus lourdes. Out5side aime les côtés sombres que ce soit lyriquement ou musicalement parlant. Il nous le transmet merveilleusement à travers « Immigrant throng », véritable pépite de dark rock progressif. C’est ensuite vers le jazz que le groupe se tourne avec un « Tumbleweed » très varié et déroutant. C’est arrivé au milieu de l’écoute de ce nouvel album que nous découvrons la balance parfaite des styles proposés avec « 9am », morceau plus heavy, mais contrebalançant avec des couplets oscillants entre David Bowie et Pink Floyd… magistralement interprété. Les trois morceaux qui suivront que sont « The kitchen » et son soft rock, le tiré en longueur « Down in hell », et le planant « Underground railroad », créent un trou, amenant l’auditeur à se perdre. Ces titres sont très bien exécutés, mais il manque ce quelque chose qui nous transporte sur les premiers morceaux de l’album. Fort heureusement, « Drawing for kids » et son rock puissant et déchirant arrive à point nommé pour nous ramener dans l’univers du groupe. Et puis sonne enfin l’épilogue de « Tumblweeds » avec le morceau « If » et son piano sublime qui provoque des frissons. On n’aurait pu rêver mieux comme fin d’album. Avec « Tumbleeds », Out5ide démontre une parfaite maitrise de son sujet, mais parfois trop poussé hors de ses propres limites. « Tumbleweeds » est un album de bonne facture et le combo français un groupe dont on devrait encore entendre parler dans le futur.
Créé en début 2020, les Courtraisiens de Malfested n’auront pas trainé à trouver leur marque et à pondre un premier ep bien brutal intitulé « Shall Graves ». Composé de six titres, cet opus se révèle être une réelle surprise. Tout commence avec le morceau-titre « Shallow graves », authentique bombe death metal old school entre Bloodbath et Deicide, sorte d’hommage au death old school mais modernisé (il en sera de même pour « Incantations » et son influence Sinister). On passe ensuite à « Masked with the skulls of the fallen » qui nous livrera la véritable identité des Belges. On a toujours droit à un death metal bien puissant, mais mélangé à de minutieuses mélodies bien malsaines provenant du black metal ainsi que des passages bien lourds me rappelant Broken Hope. Les deux morceaux suivants que sont « Fields of bloodshed » et « Venefica… » serviront à nous détruire les neurones alors que le groupe démontre son savoir-faire en alternant à la perfection les riffs lourds et baveux avec d’autres rapides et démoniaques. Enfin arrive « Cistern of Souls », véritable œuvre de black-death durant laquelle les styles se juxtaposent à merveille, comme si Morbid Angel et Dying Fetus avaient copulé avec Behemoth et Belphegor ! Vous l’aurez compris, « Shallow Graves » est un pur condensé de metal extrême, qu’il soit old school ou moderne, nous faisant penser aux compatriotes Carnation, provenant de la même région. Malfested marque en tout cas les esprits dès leur premier opus et on ne peut qu’attendre la suite avec impatience.
Bénéficiant déjà d’une belle réputation dans son propre pays (la République Tchèque), Exorcizphobia demeure malgré tout totalement inconnu par chez nous. Pourtant la formation de Trutnov (non loin de l’Obscene Extrême Festival) n’est pas à son premier coup d’essai. Et cela se ressent directement à l’écoute de leur nouvel opus « Digitotality ». Et soyons honnêtes, autant j’aime le thrash, autant il devient très difficile de me convaincre dans ce style au vu de la multitude des sorties proposées aux quatre coins du globe chaque année. Et néanmoins les Tchèques réussissent à me surprendre, mieux, à me faire passer un super bon moment. « Digitotality » se compose de huit morceaux variés et ultra bien exécutés. Le style de la bay area Thrashers est fortement reconnaissable. « Profit at all cost » pourrait être assimilé au « Fight fire with fire » de Metallica, ainsi que plusieurs autres morceaux. Mais limiter Exorcizphobia a juste la Bay area serait ultra réducteur. En effet, le groupe n’hésite pas à piocher ses influences chez d’autres formations du genre comme Death Angel et Overkill et même de l’autre côté de l’atlantique avec des mélodies à la The Haunted. Encore mieux, on reconnait la présence non dissimulée de Voivod sur plusieurs compositions. Mais ce qui fait la différence, c’est le fait d’amener un aspect punk, mais le vrai punk, celui de D.R.I. et consorts. Pour meilleure preuve, je citerai le morceau « Ancient deception ». Les Tchèques ne se fixent pas de barrière et se créent leur propre identité. Et quand il s’agit de confirmer au monde entier la qualité de leur jeu, le Quartet de Trutnov jette un pavé instrumental de plus de neuf minutes intitulé « Oumuamua » qui n’a strictement rien à envier au « Orion » de Metallica. Cela vous donne une idée du niveau du groupe. En combinant tous ces éléments et en proposant un chant un brin plus clean qu’à l’accoutumée pour le style Thrash, Exorcizphobia balance avec « Digitotality » un solide album de Thrash crossover qui plaira à tout fan du genre, mais plus spécifiquement aux fans des premiers Metallica, Death Angel et Municipal Waste.
Longtemps considéré comme une copie de Soulfly, Ektomorf décide aujourd’hui de corriger le tir et de clouer le bec des « haters » avec un nouvel album au titre plus qu’évocateur : « Reborn ». Et c’est vrai qu’on a l’impression qu’une nouvelle ère démarre pour Zoli et sa bande. Exit le côté néo une corde qui caractérisait l’appartenance à Soulfly, et bienvenue à un thrash metal purement tiré des années quatre-vingt. « Reborn » est un hommage au big four de l’époque tant on retrouve des éléments de chacun. Le mid tempo de Metallica (« And the dead will walk »), le speed thrash de Slayer (« Ebullition », « Smashing the past »), le groovy thrash d’Anthrax (« Fear me ») ainsi que les mélodies thrashy de Megadeth (« Where the hate conceives »). Les Hongrois y vont même jusqu’au bout avec un instrumental de plus de sept minutes non sans rappeler un certain « Call of Ktulu ». En fait, mis à part la similitude du chant avec monsieur Max Cavalera, on retrouve un Ektomorf nouveau qui, à défaut d’être original, exécute un thrash metal plus intéressant et réussit avec « Reborn » tout en se créant une identité propre et je ne parle pas seulement de leurs origines.
Amateurs des années quatre-vingt en gros manque de bon hard rock provoquant l’hystérie de la gent féminine et la révolution du « sex, drugs & rock n’roll », Desperation Blvd pourrait être votre remède absolu. Les Italiens balancent un premier ep éponyme qui marquera les fans du genre. On a affaire à un hard rock tout droit sorti des « eighties », composé de refrains mélodiques et fédérateurs, de grosses rythmiques rock, et de textes destinés à être chantés et scandés par le plus grand nombre. Les compositions du trio se retiennent facilement et donnent envie de bouger même… de baiser ! Imaginez un peu un revival de Mötley Crüe accompagné de Joan Jetts et Kiss et vous aurez une idée claire de ce que propose Desperation Blvd. Et quand on voit que le groupe n’a pas de chanteur attitré, on est en droit à penser que peut-être Vince Neil pourrait venir pousser la chansonnette. Les guests chants sont tout de même remarquable pour un premier opus : David Reece (Accept), Alessia Scoletti (Temperance), Fabio d’Amore (Sirenia) et le solo magistral de Thomas Silver (Hardcore Superstar)… Rien que ça ! Bref, Desperation Blvd risque de faire parler lui si le public lui laisse une petite chance. Succès assuré !
Créé sur les cendres Vampires Everywhere et déjà auteur d’un premier album « Alchemy » superbement acclamé par la critique, Dead Girls Academy revient bien décidé à encore marquer une étape importante dans leur carrière avec « Doves in Glass houses ». Produit par trois monstres de la production que sont Malcolm Springer (Fear Factory), Kris Crummett (Dance Gavin Dance) et Nick Samson (We Came As Romans), le quatuor de Las Vegas délivre un album honnête et tout bonnement incroyable. Tout en gardant son identité propre de groupe rock-metal de la nouvelle génération gothique, Michael Orlando et sa bande, arrive à mêler avec génie le côté puissant et heavy du metal moderne (« This is war ») avec un punk mélodique qui ferait penser à Atreyu (« Addicted to your heart », « Nothing left »). Ajoutez à cela un rock sensible qui prend aux tripes à nous faire pleurer ou avoir des frissons (les sublimes « Just for tonight », « City Lights » ou encore « End of the fight » en sont les meilleurs exemples) ainsi qu’une dose d’effets électros ultras bien placés (« Agonize ») et vous aurez le cocktail explosif que propose Dead Girls Academy sur ce nouvel album. On retiendra également l’alchimie parfaite entre Michael Olando et Jinxx (Black Veil Brides) sur le magnifique « Inside Out » sublimé par ses orchestrations. « Doves in Glass houses » est un album aux morceaux courts et directs, aux arrangements et à la qualité de composition frôlant la perfection, doté d’une production en béton armé, et composé de onze singles en puissance. J’appelle tout simplement ça la perfection absolue.
Cette chronique ne sera pas des plus enthousiastes, clairement. Pourtant, lorsqu’on débute le premier titre, il passe bien au départ, même si on sent très rapidement qu’il est conventionnel, sans trop d’audace. Au final, un morceau ou deux comme ça ne pose pas de souci… sauf quand le deuxième, le troisième, puis finalement, c’est l’entièreté de l’album qui me semble être ainsi. Personnellement, je l’ai trouvé lourd à écouter à cause de sa ressemblance, de son côté trop installé et prévisible. Un autre problème m’a gêné : aucune chanson ne m’a réellement bouleversée.
Pour le reste, le tout est propre et bien cadré. Tout est carré et il n’y a rien à redire. Le groupe gère son style et ce qu’il veut proposer. L’instrumental et le chant sont cohérents et bien pensés.
Donc, techniquement, ça donne bien, mon ennui vient, de mon point de vue, du manque cruel d’originalité. Ça reste subjectif, mais c’est dommage.
En complément de l’excellent "The Mother Of All Plagues", Mercyless propose quatre reprises regroupées sous le nom "Sovereign Evil" et disponibles en digital et vinyle. Le groupe a décidé de mettre à l’honneur les grands anciens, des pionniers des musiques extrêmes qui l’ont influencé et ont acquis un statut de légende. Gloire est ainsi rendue à Hellhamer ("The Third Of The Storms"), Venom ("In League With Satan"), Possessed ("The Exorcist ") et Motörhead (avec "Go To Hell", choix original).
Les Français restent fidèles aux compositions originales ("Go To Hell" est une copie quasi conforme), mais leur offrent un léger maquillage, un petit effet antirides. Les titres ne sont pas noyés dans une sauce death trop épaisse, mais relevés d’une pincée heavy. Mitonné à point dans une production rêche qui conserve l’authenticité des années 80, cet EP est un en-cas succulent.
Vous êtes fan de hard rock et de rock’n’roll et en manque de nouveauté ? Alors, foncez sur cet ep de Speed Rock Machine. Vous y retrouverez de bons gros riffs entrainant («Désir», «Cette fille»), mais surtout un mélange de bon hard rock et de rock’n’roll dans la pure tradition des Trust, Vulcain et AC/DC. On headbangue et on est heureux. Les titres «Dans mes veines» et «Playing rock n’roll» en sont les meilleurs exemples. Mais mon coup de cœur sera «Suicide girl», véritable ode et référence au «Girls, girls, girls» de Motley Crüe et à Johnny Halliday. Speed Rock Machine respire l’envie de faire plaisir et du coup cela se transmet dans nos veines. Leur musique est une médication qui doit se vivre en live. Si vous recherchez un revival du sex, drugs & rock’n’roll, alors n’hésitez pas et achetez ce nouvel opus des Azuréens.
Ce trio suédois nous propose un quatrième album dont le mix n’est assuré par nul autre que Flemming Rasmussen (Metallica, Rainbow) et qui sent bon l’old school tendance Kreator, quoique la manière de capturer la voix puisse faire penser à Beneath The Remains de Sepultura. À noter aussi l’artwork de Andreas Marshall (King Diamond, Obituary, Kreator). L’instru éponyme aux relents de marche guerrière sombre lance l’album et passe la main à un morceau pur thrash « Pestilence » qui balance les bpm ! « Rat King » prend la relève dignement et nous cale un riff mid-tempo sur la fin nous préparant à « Left To Rot » aux riffs plus heavy et accrocheurs. On repart de plus belle sur « Hail Caesar » qui frôle le death à certains moments avec à nouveau un bon rythme saccadé pour le bridge et un refrain qui devrait donner en live. Le mini solo d’intro de « Into The Fray » nous attrape au tournant, mais cache un titre super puissant sans fioriture, qui réserve quelques formules surprenantes et plus oppressantes. « Colossal Terror » et « Witch Burner » sont faits dans le même moule, commençant en puissance et balançant des riffs de dingue à mi-morceau. On termine avec « Dawn Of The Red » à l’intro plus rock’n’roll, mais qui revient très vite dans un thrash dévastateur. Encore un très bon album pour les fans du genre, pas révolutionnaire, mais qui tient la route et qui ferait presque oublier qu’il n’y a qu’un guitariste.
Comme bon nombre de formations en cette période de stagnation prolongée nommée Covid, Periphery nous propose son album live enregistré à Londres lors de leur dernière tournée afin de faire patienter tranquillement la multitude de fans dévouée au combo américain. Forcément, tournée promotionnelle récente veut dire que leur dernier opus « IV : Hail Satan » occupe une place importante dans le tracklisting de cet album live : pas moins de cinq morceaux (sur dix au total) sont proposés. Mais quels morceaux !! Prenez-vous « Reptile » et « Chvrch bvrner » en guise d’entrée et ensuite « Follow your ghost », « It’s only smiles » et surtout le monstrueux « Blood eagle ». Periphery n’a pas cherché loin pour le restant des morceaux, car trois d’entre eux sont issus de très bon « III : Select difficulty » (« Remain indoors » , « Marigold » et « Lune »). Ont été également sélectionné pour l’occasion, les incontournables « Scarlet » tiré de « II : This time it’s personal » ainsi que « Psychosphere » de « Juggernaut : Alpha »… Là où les albums live sont faits pour passer le temps, ou pour clore un chapitre dans la carrière d’un groupe, Periphery réussit le pari de démontrer tout simplement qu’il est le meilleur groupe dans son genre, et que tout ce qui peut être fait en studio peut être reproduit à la perfection lors de concerts, et ce quelque soient les niveaux techniques. « Live in London » démontre par A + B que Periphery se veut être au-dessus du lot à l’instar d’un Devin Townsend, et que complexité et technicité peuvent également rimer avec réussite à grande échelle. Ce « live in London » se révèle être au final une belle surprise à conseiller aux fans, mais également à ceux qui voudraient se lancer dans la discographie du groupe.
Originaire de Paris, Nothing But Real a sorti en juillet dernier son premier album. L’occasion m’est donc donnée, lors de cette découverte tardive, de pouvoir vous parler de ce groupe qui évolue sur la scène alternative. Alors oui, c’est bien de l’alternatif auquel nous avons affaire ici. Mais le bon, celui qui part dans tous les sens. Tout commence avec le groovy loud rock « My daemon » qui nous emmène dans l’univers du groupe. Vient ensuite « Angels cry », sonnant comme du bon stoner rock, alternant passages soft et puissants, sublimés par une chanteuse des plus éclectiques. « We are nothing but real » nous renvoie vers l’univers manga grâce à un rock fusion mélodique et apocalyptique. « Crisis », tout en étant beaucoup plus doux, suivra le chemin de son prédécesseur tandis que « Therapy You » s’avèrera être un bon mélange des styles proposés avec une consonance très Muse. Le sixième morceau, « Insanity », véritable bombe rock bien déjantée, sera mon coup de cœur. L’album se termine avec « Sundown », morceau sublime, mélodique et riche en émotion. En fait, après plusieurs écoutes, le même groupe revient toujours dans ma tête : Skunk Anansie. Voilà l’exemple parfait pour vous retranscrire le style de Nothing But Real. Les Parisiens délivrent un album de bon acabit. Toutefois, quelques mises en place dans le condensé des styles seront encore à améliorer. On aurait aimé en avoir plus à se mettre sous la dent. Nothing But Real demeure en tout cas un groupe à suivre. Vivement la prochaine sortie.
L’Allemagne est la plateforme européenne du hardcore. Quoi de plus normal que le choix de Lionheart d’enregistrer son album live lors d’une des plus belles messes hardcore du territoire teuton : le Summer Breeze. La sortie de cet opus se veut être un hommage des Américains à leur fanbase qui a été toujours répondu présente malgré toutes les difficultés que le groupe a pu endurer durant toute sa carrière. Une première preuve : une set-list basée sur les trois plus gros succès du groupe qui sont « Welcome to the West Coast » , « Love don’t live here » et « Welcome to the West Coast II ». Douze morceaux sur les treize que composent cet opus sont tirés de ces trois albums. Les hymnes du groupe sont bien présents. On pense à « Still bitter still cold », « Keep talkin’ » ou encore « Pain » pour ne citer qu’eux. Lionheart propose même une étonnante reprise du célèbre « Fight for your right » lourd de sens des Beastie Boys qui crée son effet. Seul le chant se veut être un peu en dessous du niveau des albums de tournées plus anciennes. Mais l’énergie et la sincérité de communier avec le public transpirent de ce « Live at Summer Breeze ». Et dans le hardcore, c’est bien ça le principal. Lionheart vous propose son « LHHC (LionHeart HardCore) » comme festin… Un bon appétit !
Il existe des groupes qui, quand on les croit au plus bas, reviennent encore plus fort et au sommet de leur forme. Il est vrai que les derniers évènements malheureux autour d’AC/DC (le décès de Malcom Young ainsi que le retrait de Brian Johnson du poste de chanteur) ne laissaient guère l’espoir d’un nouvel album, ce qui aurait été la fin d’un voyage long de plus de quarante-cinq ans. Mais c’était sans compter sur l’infatigable Angus et sa bande ainsi qu’un Brian Johnson guéri de son audition. Les revoilà avec « Power Up ». Et autant le dire tout de suite, ce nouvel opus risque fort de marquer à nouveau le monde du hard rock grâce à une décharge électrique en provenance d’Océanie qu’aucun radar n’aura pu détecter. Certes, AC/DC fait du AC/DC, toujours aussi entrainant, un bon hard rock teinté de blues aux refrains fédérateurs et aux envies de bouger. Des morceaux tels que « Shot in the dark », « Money shot », « Demon fire » ou encore « Kick you when you’re down » sont là pour le prouver. L’album est cependant assez varié avec des morceaux plus rock que hard rock (« Wild reputation » et « Through the mists of time »). L’apogée de cet album sera sans contestation « Code red », durant lequel les Australiens rappellent leur influence sur toute une génération. À noter également une production moderne, mais qui reste fidèle au style du groupe signé Brendan O’Brien (Pearl Jam, Rage Against The Machine, et déjà producteur de « Black Ice » et « Rock or Bust »). Alors il est clair que chaque morceau de « Power Up » nous fera penser à un autre de la discographie de AC/DC, mais cet album, en plus d’être un hommage à Malcolm Young, est un album tout simplement parfait composé de douze compositions amenant chacune leur pierre à l’édifice. Je ne me suis personnellement plus autant amusé en écoutant AC/DC depuis « Ballbreaker ». Bref, longue vie à AC/DC !