Michael Monroe, légendaire chanteur depuis les flamboyants et légendaires Hanoï Rocks, ne cesse, depuis 2011, de sortir des albums de qualité. "One Man Gang" ne déroge pas à cette règle d’excellence. En 12 morceaux aussi courts qu’accrocheurs, le Finlandais et ses acolytes – ex Hanoï Rocks et New York Dolls pour certains – signent un disque de rock parfait : si Wagner donne envie à Woody Allen d’envahir la Pologne, Monroe me donne envie d’envahir les rues de la ville pour une épique sortie du samedi soir, musique à fond, bouteille de whisky à la bouche.
Le premier morceau, l’éponyme "One Man Gang", s’ouvre sur un bref cri et lance la cavalerie à fond, tendance punky, jusqu’à un refrain à reprendre en chœur. Une baffe, d’entrée, pour se réveiller, pour être prêt pour une nuit d’excès… et un réveil à coup sûr difficile. Mélodies magnifiques (comme sur "Last Train to Tokyo"), évocations obligatoires et jouissives d’Hanoï Rocks ("Hollywood Paranoïa" ou l’indispensable harmonica de "Junk Planet"), soli de classe (le joyeux « The Pitfall of being an Outisder"), refrains imparables et, bien sûr, cette voix, cette voix, cette voix, cette arrogance qui disparaît parfois sous un voile nostalgique comme sur l’apaisé "In the Tall Grass". Les chansons s’enchaînent sans faiblesse sur une autoroute de plaisir avec, parfois, un petit détour, à l’image des cuivres mexicains de « Heaven is a free state". Quel voyage offert par Monroe et ses potes !
Nouvel album pour le groupe Botanist et son style bien particulier. En gros, on nous propose du Black Metal avec le chant, la batterie,… mélangé avec un aspect aéré et parfois plus mélodieux qu’avec d’autres groupes de Black. On retrouve notamment un harmonium qui donne des sonorités originales sur quelques titres comme « Harvestman ». Le tout est assez spécial et ne peut pas vraiment être classé dans les styles habituels. Ce qui fait que le CD peut plaire à ceux qui n’apprécient pas trop le Black. Par contre, tous les morceaux commencent calmement et continuent sur le chant et des sons plus typés. Le groupe propose quasiment toujours les mêmes structures, ce qui n’est pas trop gênant étonnamment. Le tout s’écoule tranquillement pendant un peu plus d’une demi-heure. Mais malgré l’originalité et le fait que le disque soit plaisant, il reste peu marquant voire oubliable.
Une grande qualité de la musique de Bombus c’est de parvenir à insuffler une grosse dose émotive à leur musique sans tomber dans les travers du screamo/nü-metal un peu pleurnichard du début des années 2000. Ce résultat s’obtient en grande partie par les voix de Matte et Feffe, qui offrent un chant tantôt tranchant, tantôt doux… presque grungy ! Mais les accords très mélodiques qui arpentent chacune des chansons de l’album apportent beaucoup à l’ambiance qui s’en dégage, à la fois puissante et mélancolique. Les exemples ne manquent pas : « A Ladder – Not a Shovel », « Mama » ou encore « It’s All Over » (qui se retrouve étrangement au centre de l’album, alors qu’il aurait fait un somptueux épilogue). Cela n’empêche pas le quatuor de proposer aussi de la technique aussi efficace que costaude, que ce soit par l’intro et le bridge de « You Are All Human Beings » et ses riffs mémorables, « Two Wolves and One Sheep » et son rythme plus mesuré, alternant entre impact et douceur, et bien sûr le délire presque black de « We Lost a lot of Blood Today » et sa batterie qui nous fracasse à chaque mouvement de Peter. Un nouveau sans faute pour les suédois, ça en devient presque indécent !
Même si on sait d’avance à quoi s’en tenir avec 1349, l’annonce d’un nouvel opus est toujours une bonne nouvelle pour les fans de Black Metal froid et direct. Une fois encore la bête ne déçoit pas, "The Infernal Pathway" c’est du 1349 pur et dur, du Black 100% maitrisé où règne un chaos digne de l’enfer lui-même. Un véritable déferlement de puissance couplée à une hargne dévastatrice se dégage des 11 ogives balancées par les Norvégiens, tout est carré, millimétré, joué avec une fureur qui n’a d’égale que la noirceur omniprésente. Que ce soit le tonitruant "Abyssos Antithesis" en ouverture ou le maléfique "Enter Cold Void Dreaming", la punition est semblable : 1349 écrase tout sur son passage ne laissant derrière lui que ruines et désolation. On notera tout de même outre la technique irréprochable des musiciens de nombreuses mélodies s’immiscer dans les compositions ainsi qu’une effarante lourdeur ne faisant qu’accentuer le sentiment de mal-être qui domine "The Infernal Pathway". Le Black norvégien est bien vivant, plus que jamais serait-on tenté de dire.
Cette formation de 13 ans d’ancienneté, si elle avait eu l’outrecuidance de laisser entrevoir un bon potentiel, allait en 4 ans, gagner davantage d’expérience jusqu’à nous pondre un véritable chef d’œuvre. Classifions-les en tant que porteurs d’un Black polymorphique. Il y avait un sens à ce que ces 4 artistes se rencontrent pour produire ensemble un échange d’une grande richesse, permettant l’émergence d’un style sortant de l’ordinaire. Leur but n’est pas de faire accoucher nos esprits, ils auraient alors opté pour le nom de « Maïeutic » mais bien d’accoucher de leur propre potentiel. Cet opus est fabuleux tant il démontre de solides qualités techniques et une capacité de créativité peu commune. 6 titres forment la matière organique de cette œuvre de vérité. Le titre éponyme, décomposé en 2 parties, l’une ouvrant l’album et l’autre, la bouclant nous plonge dans un rythme assez progressif et bien dense. Le génie du quatuor réside dans le fait qu’il parvient à nous faire imaginer un croisement parfait entre Borknagar et Enslaved dans sa seconde vie. Leur secret, un jeu de batterie typé Rock mais bien vivace flanqué par des guitares nous susurrant de très jolies mélodies. La basse vient consolider le tout à travers un petit grain groovy qui s’accorde à merveille avec l’ensemble. Le chant dur se laisse caresser par les chœurs clairs et ce tout porte une forte cohésion dans l’unité. « Infinitus » insuffle la partie éthérée de l’album avec la juste dose d’agressivité. « Suspiramus » et non pas « Spiramus », pur morceau de musique baroque introspective est ici reprise de manière magistrale. « Universum » lance une référence assez Thrashisée et bien robuste. « Vocat » dégage un Doom somptueux mais bien ancré dans le monde du vivant. Maïeutiste est sorti de sa caverne pour mieux nous balancer sa propre lumière créatrice et ma foi, c’est prodigieux. Pour moi, la surprise de l’année 2019.
En matière de Death metal, la France n’arrête pas de nous surprendre. Les nostalgiques verront défiler dans leurs louables pensées : Agressor, Mercyless, Loudblast, Massacra, Carcariass… et puis, comment ne pas songer aux géniaux Sires de Mithridatic ? Et j’en oublie pas mal de ces bons ambassadeurs acquis à la cause du Death décliné à toutes les sauces. En cet an de grâce 2019, voilà que m’est donné l’honneur de découvrir Blightmass, nous venant de Lyon et doté d’un frontman Californien. Blightmass n’est pas sans expérience vu que les membres avaient déjà montré pendant 5 ans, via quelques morceaux plantureux, leur puissance de frappe en matière de Death old-school dans l’entité Purgatory Unleashed. 13 titres alimentent cette galette assez diversifiée et loin d’être dénuée d’intérêt. Blightmass démontre de larges compétences à créer des atmosphères diversifiées et à nous faire voyager dans le temps. L’intro et l’Outro nous plongent dans une sombre contemplation très éthérée. On a l’impression d’observer la terre à travers un voile spectral. Le très martial « My Embrace » vous balance de très belles sensations comme si ce morceau fut créé il y a plus de 20 ans. Sepultura aurait pu le glisser sur « Chaos A.D ». Au niveau pétulance, j’attire votre attention sur le superbe « To Have Bled the Price » qui joue sur le dosage énergétique entre accélérations et ambiances apaisantes. « Misery from Martyrdom » démontre la capacité d’un bon jeu guitaristique bien mordant. Le growl de Jechael présente un très bon niveau et s’en va flirter allègrement avec un Incantation au meilleur de sa forme. Les notes de basse d’Ullerkens m’apparaissent judicieusement posées dans l’ensemble et offrent ainsi une belle liberté de frappe à Splathammer. Le titre éponyme de l’album me replonge légèrement dans l’univers de Sarcofago avec quelques petits relents de Vital Remains. Clairement, ce premier opus est captivant.
Ce groupe s’est vu reprocher le choix stratégique de ne pas changer de nom suite au départ, en 2016, de la merveilleuse Liv Kristine, perçue comme l’âme de Leave’s Eyes. Dès lors les puristes, surtout nostalgiques, allaient sans doute projeter leurs propres regrets sur la qualité du dernier album : « Sign of the Dragonhead », sorti l’année passée. Ne serait-il pas grand temps de tourner la page ? Ce nouvel EP montre que la nouvelle entité est toujours bien là, plus motivée que jamais et toujours avec le formidable travailleur qu’est Alexander Krull (Cheville ouvrière d’Atrocity). Les 4 titres de l’EP qui nous préoccupe, dégagent le sentiment que l’harmonie règne. Le groupe a trouvé son propre créneau même si techniquement nous aurions une réductrice envie de les classifier entre Nightwish et Xandria. Le titre éponyme suinte le très bon métal symphonique légèrement Folkisé. Elina Siirala, à l’évidence, chante avec le cœur sur un morceau aux riches mélodies. Alex apporte les petites notes agressives sans vouloir élever cette hargne mordante que les amateurs d’extrême attendent. Les riffs sont prenants et offrent un solide dynamisme. « Serkland », à contrario, apporte cette touche Folk Celtique pourtant jouée par des Germains. Je vous invite à y voir le fait que le Metal en ressort gagnant, riche de cette diversité dotée d’une certaine magie. Les chœurs sont plus en retrait, ce qui nous permet de savourer véritablement l’œuvre. « Night of the Ravens » nous entraîne dans un univers plus épique sans qu’il y ait excès. Tout est dans la mesure. Les orchestrations sont judicieusement posées. Mention spéciale à la magnifique reprise de « Douce Nuit », magistralement interprétée et transcendée par le canon chantant. Cette véritable pépite éblouira votre âme de Metalleux. Leave’s Eyes s’est bien métamorphosé en un « Grand » de la scène Metal symphonique.
La Norvège, cette terre inépuisable de Metal en tout genre qui depuis plusieurs décennies n’a de cesse de nous abreuver en excellents albums chaque mois. Novembre 2019 ne sera pas uniquement marqué par la sortie du nouveau Mayhem, puisque Sarke est également de la partie avec sa toute dernière réalisation, "Gastwerso". Au menu, un Black / Thrash de tradition ("Ghost War"), avec un léger côté Punk ("Ties of Blood") qui s’appuie sur des rythmiques soutenues et la voix inimitable du légendaire Nocturno Culto. Du grand classique pourrait-on croire sauf que, Sarke n’est pas une jeune formation et sait prendre le contre-pied quand il le faut en introduisant dans "Gastwerso" des titres plus mystiques, mi-tempo, proche des musiques classiques norvégiennes. Il suffit de jeter une oreille sur le génial et très éthéré "The Endless Wait" pour comprendre ces propos. Voix féminine, arpèges de guitare, ambiance lancinante, Sarke est au top même quand il sort de son séculaire Black / Thrash. Mais ne prenez pas peurs, surtout pas, "Gastwerso" reste un album majoritairement autoritaire, simple et authentique, il se permet simplement de mettre un poil d’éclectisme et sincèrement, c’est remarquablement fait.
S’il y a un groupe dont la légende dépasse le cadre de la musique, c’est bien Mayhem. Il faut dire qu’entre meurtre, suicide et autres mystères entourant la première partie de leur carrière, les Norvégiens ont bâti un épais voile de fantasmes en tout genre autour d’eux. Mais depuis le début des années 2000, c’est bien musicalement que Mayhem fait parler de lui, en bien ou en mal d’ailleurs tant leurs albums ont pu parfois surprendre. Avec "Daemon" c’est une sorte de retour aux sources pour les Scandinaves, puisque ce nouvel opus n’est pas sans rappeler le culte "De Mysteriis Dom Sathanas" par bien des aspects à commencer par la noirceur et l’occultisme qui l’habitent. C’est un Mayhem gonflé à bloc qui délivre un Black Metal à la fois froid, violent et très naturel qui durant près d’une heure passe en revue tout son savoir-faire. Que cela soit "Bad Blood", "Malum", ou encore "Daemon Spawn" la punition est la même, Mayhem impose sa loi. Parfois brutale, parfois ésotérique, chaque composition est habitée par la terreur, autant dans la musique que dans les vocaux d’Attila Csihar, il se dégage de "Daemon" une autorité et une puissance incroyables qui font de lui l’une des meilleures réalisations du groupe toute époque confondue, sans le moindre doute. Le temps à beau passer, la légende reste debout, surprenante et splendide, ne faites pas trop vite votre classement de fin d’année, "Daemon" pourrait y occuper une place de choix.
Pour son nouvel album, "The Sound of Scars", Life of Agony s’est lance un sacré défi : écrire la suite de "River Runs Red" paru en 1993. Un défi audacieux quand on connait le concept et l’intensité de cette œuvre devenue culte au fil des années. En 26 ans, énormément de choses ont changé, ne serait-ce que le style de Life of Agony qui à l’époque était un groupe de Hardcore ne faisait pas dans le détail. Aujourd’hui la donne n’est plus la même, la formation est dans un registre Metal Alternatif / Crossover, mais ça ne l’empêche pas d’offrir une suite incroyable à "River Runs Red". Oscillant entre le Nu-Metal ("Scar"), le Grunge ("Lay Down") et ses racines HxC ("My Way Out"), c’est un groupe sûr de son fait et ultra créatif qui offre une prestation incroyablement intense. "The Sound of Scars" est plus que certainement l’une des meilleures réalisations de Life of Agony, autant dans la puissance que l’émotion, il ne fait pas un doute qu’avec cet opus, le groupe débute un nouveau chapitre de son existence.
Sorti en 2008, 15 ans après « Focus », premier album du groupe gravé dans le marbre des chefs-d’œuvre intemporels, "Traced in air" était attendu, invoqué avec le fol espoir d’égaler le coup de maître, la crainte de voir Cynic quitter les cieux pour s’embourber dans la boue commune.
Ce deuxième essai, avec un line-up modifié à la marge, Paul Masvidal et Sean Reinert restant aux commandes, fut une réussite. Il se glissait dans le sillon magique de "Focus", sans le copier. Moins death, moins progressif, "Traced in air" restait le fruit d’une alchimie parfaite entre passages aériens et accélérations intenses, entre voix éthérée et rares mais judicieux grognements. Ainsi "The Space for this" célébrait à merveille l’union de la grâce des arpèges et de la puissance de riffs époustouflants. Les soli divinement sublimes et batterie diaboliquement subtile offrait aux compostions une beauté d’une rare pureté. Il se dégageait de ce disque subtil et puissant, riche et entêtant, des effluves envoûtants., des échos d’un futur ambigu.
Et la version « remixed » 2019 alors ? Quelques lignes de basse en plus, une production qui semble accroître les contrastes de cette musique divine mais rien de bien révolutionnaire. Surtout, quel intérêt de bricoler sur une œuvre qui est déjà un classique, un incontournable ? Alors écoutons, réécoutons et écoutons encore le "Traced in air" d’époque… et les autres disques de Cynic, voire le "Re-Traced" de 2010, relecture électro-acoustique et intimiste du disque originel.
Une pochette affichant un monstrueux forgeron, un sobriquet des plus épiques et des titres de chansons aussi équivoques que « Wizards and Witches » ou « King Without a Crown »… On ne sera pas étonné de voir nos compatriotes s’engouffrer à nouveau dans leur genre de prédilection que consiste le power. Et après vingt ans et cinq albums, y’a clairement de la maitrise dans ce qu’ils cherchent à proposer ! Un petit coup de cœur pour « In The Den Of The Mountain Troll », semblant tout droit destiner aux rôlistes tant son ambiance médiévale-fantastique est entraînante. Le morceau d’ouverture, « Unleash the Dragon », pose très bien les bases aussi, avec un morceau aussi long que badass, aux paroles simplistes mais efficaces et guerrières ! Accompagnés de chœurs et de riffs bien lourds. Autre intro marquante : celle de « Wizards and Witches » qui place la basse en son centre… Instrument souvent boudé au sein du power. Et c’est sans doute là la plus grande force de cet album : sa grande versatilité malgré un genre aux codes si essorés qu’ils relèvent presque de l’auto-parodie. « Just A Good Man » est une balade des plus sympathiques, tandis que « Temple Of No Gods » ressemble presque à une épopée, tant par sa longueur que sa capacité à alterner les rythmes durant ces (presque) sept minutes. Qu’on se le dise : y’a pas qu’en Scandinavie qu’on sait faire du power ! Ce nouvel opus des belgo-belges de Magic Kingdom le prouve.
Sorte de petite praline offerte aux fans des vétérans de Blitzkrieg (qui sévissent depuis 1980 quand même !), ce nouvel EP doit véritablement être considéré comme une sorte de « bonus » après le solide « Judge Not ! » sorti l’année dernière. On y retrouve d’ailleurs « Loud and Proud », incroyable banger au refrain diablement efficace semblant tout droit sorti d’un album de glam. Les titres « Without You » et « Falling Into Darkness », apparus également sur leur dernière galette, bénéficient de menus changements pas franchement révolutionnaires, mais offrant une variante sympathique. Les morceaux qui suivent, « Together (We Are Strong) » et « « After Dark » rentrent encore plus dans cette dimension « fan-service » puisque leur relative obscurité dans la discographie du groupe les destine aux fans les plus acharnés. Deux chansons de très bonne facture qui demeureront certainement assez rares dans les setlists du groupe. Le titre final en revanche nous gratifie d’une cover d’un morceau résolument mythique d’Alice Cooper : « School’s Out ». Sans briser les fondations du titre pour mieux les réinventer, ça reste une cover sympa… pour un morceau toujours plaisant à écouter 47 (!!!) ans après. On ne prétendra pas que ce nouvel EP soit un must : le manque d’inédits en fait un objet de fan absolu. Les néophytes se tourneront plutôt vers le reste des albums du groupe… Plus fournis et complets.
Nostalgie des débuts ou simple envie de ressortir quelques titres des cartons, Artillery semble parti pour ressortir ses classiques en atteste la sortie combinée de cette compilation et « Deadly Relics ». Celle-ci semble avoir bénéficié d’une plus grande attention, alors que la plupart des titres sont également issus de démos. Le seul bémol majeur résidant dans les vocals, abusant toujours de la reverb et donnant un côté caverneux pas forcément agréable. Le reste parvient, certes pas à briller, mais au moins à se débrouiller suffisamment bien pour donner des morceaux vraiment cools. La basse possède ainsi un son plus pur et plus agréable, loin de l’espèce de bruit de gastro que l’on pouvait retrouver sur Deadly Relics. Le rythme parait aussi plus maitrisé, plus soutenu et plus mémorable. « Day of Doom », malgré un milieu un peu trop long, se démarque pas mal par sa gestion des riffs à la fois calibrés et bien disposés au headbang. On a aussi « Bitch » où l’on peut se taper des vocals lorgnant presque vers les aboiements et la folie, ça passe plutôt bien ! « Let There Be Sin » représente aussi un chaos jubilatoire hyper représentatif d’un Thrash que l’on sort de ses gonds. On reprochera peut-être aussi une batterie qui aurait gagnée à être un poil plus percutante (ha ha), mais ce serait chipoter. Le résultat donne un album peut-être un peu chancelant qui n’ébranlera ni le Thrash, ni la discographie des danois… Mais qui a le mérite d’être suffisamment honnête pour épancher sa soif en attendant un futur nouvel album.