Ricardo

Ricardo

Quatre disques en sept ans, on ne peut pas dire que le groupe canadien se la coule douce. Depuis sa création en 2012 (formé autour d’Alex Erian, également chanteur au sein de Despised Icon), Obey The Brave s’est forgé une solide réputation et propose déjà son quatrième album avec « Balance ». On rentre dans le vif du sujet dès le premier morceau « No Apologies », grosses mosh parts, alternance entre chant hurlé et mélodique, Obey The Brave n’a rien perdu de son savoir-faire et le prouve durant les neufs titres que contient ce petit dernier. Comme à son habitude Obey The Brave nous gratifie d’un titre chanté en français avec le très efficace « Calme le jeu ».

Les refrains mélodiques, les passages « beatdown » plus dansants, … le groupe a trouvé sa formule et s’y tient. En quelques mots, ça tourne un peu rond, peut-être que je suis un peu trop dur, mais c’est juste mon ressenti.

Pour conclure, je dirai que, comme ses prédécesseurs, « Balance » est relativement facile d’écoute, c’est vraiment pas mal et bien foutu, mais ce disque reste un peu trop formaté à mon goût.

On ne présente plus Die My Demon, le groupe originaire de Dendermonde fait partie du paysage hardcore belge depuis deux décennies. Pourtant, « Fear The One… That Kills The Soul » n’est que le deuxième album de la formation flamande, il fait suite à « Smell The Rat » sorti en 2004. Les raisons sont simples, le groupe a cessé ses activités durant quelques années, avant de revenir aux affaires en 2014.

Qu’en est-il de « Fear The One… That Kills The Soul » ? Et bien, c’est un condensé de hargne et de colère de trente minutes, réparties en onze titres. Le groupe est loin d’être rouillé et maîtrise parfaitement son sujet, alliant mosh parts, passages rapides et mid tempo, avec une aisance remarquable.

Je retiendrai en particulier les brûlots hardcore d’une efficacité redoutable que sont « Wake Up Call » et « Shatterproof ».

Je suis séduit par la hargne et l’énergie que dégage cet album, qui s’avère être un bon disque de hardcore, rien de plus, rien de moins. Qui plus est, avec ce petit dernier, Die My Demon témoigne, comme si cela était encore nécessaire, de la bonne santé actuelle de la scène hardcore belge !!!

Après dix années de silence discographique, nous revoilà en présence de Death Before Dishonor. En effet, depuis « Better Ways To Die » sorti en 2009, le groupe originaire de Boston n’avait plus rien proposé de neuf.

« Unfinished Business » démarre sur les chapeaux de roue : « Cowards Will Fall » et « True Defeat » démontre que le groupe est toujours remonté à bloc, et ce dès l’entame de cette plaque.

Les titres suivants sont dans la même veine, dont le très rapide « Bad Blood » sonnant un peu plus punk. Les riffs acérés, les passages rapides, les plans dansants un peu plus « beatdown » et les chœurs de hooligans, bref rien de bien neuf chez Death Before Dishonor. Tout a été déjà maintes fois entendu mais l’efficacité est toujours là. Le tout s’achevant par le très vindicatif « Promises Of Yesterday » tout en mid-tempo.  

Aucune raison de faire la fine bouche donc, car on retrouve tous les ingrédients ayant fait la renommée des Bostoniens au sein cet album. Brutalité, efficacité, puissance et groove sont de nouveau au rendez-vous. Bref, tout ce que j’attends d’un bon disque de hardcore.