Alice

Alice

Deux ans après “Stormsleeper”, les belges de Spoil Engine nous sortent un nouvel opus explosif avec “Renaissance Noire” qui se dévoile encore plus mature, plus lourd et plus percutant. Il est certain au premier abord que l’on peut considérer leur son de Moderne Metal, cependant en se penchant sur la densité des morceaux on remarque que de multiples influences cohabitent, entre du Metalcore, du Death Mélodique ou encore des passages plus groovy. Le titre d’ouverture “R!OT” marque le rythme effréné et dynamique des riffs qui vont se poursuivre avec des morceaux aux refrains accrocheurs "Medicine", "Venom" et "The Hallow” avec en guest Jeff Walker de Carcass. Des titres percutants comme “Warzone” et “The Void” avec ses break-down intenses ou encore la semi-ballade “Golden Cage” qui unit des passages contrastés lents et lourds mis en valeur par la voix d’Iris Goessens. Elle délivre une palette vocale remarquable entre son chant hurlé plus féroce et plus intense et son chant clair puissant et mélodieux. “Renaissance Noire” est un album audacieux aux multiples influences contrastées qui s’assemble pour un concentré intense, vigoureux et saisissant.

15.11.19 14:09

The Great Old Ones

La littérature et le Black Metal font l’essence des français de The Great Old Ones, Ces derniers s'inspirent pour leurs compositions des écrits de l’auteur H.P Lovecraft. Benjamin Guerry, le fondateur du groupe nous livre plus de détails sur leur nouvel album “Cosmicism” sorti le 25 Octobre.

Pour commencer, je te laisse brièvement présenter ton groupe : Nous sommes The Great Old Ones, moi je suis Benjamin Guerry (guitariste et chanteur). Le groupe s’est vraiment formé en 2011. Deux ans plus tôt, j'avais commencé à composer seul. Depuis lors, nous avons sorti trois albums et le quatrième ''Cosmicism'‘. On fait un style proche du Black Metal, et souvent on nous catégorise comme du Post Black Metal même si moi, je trouve qu'on en sort un peu car c'est un terme très vaste. Notre univers est basé sur celui de l'écrivain américain H.P Lovecraft qui a rédigé des récits fantastiques et d'horreur.

Peux-tu m'en dire plus sur Lovecraft ? Comment es-tu tombé dans sa littérature et pourquoi as-tu voulu composer sur ce sujet J’ai découvert Lovecraft au travers les jeux rôles alors que j'avais 13/14 ans. J'ai beaucoup apprécié son univers et j'ai ensuite lu toutes ses œuvres. Depuis, cela ne m'a jamais quitté et c'est vraiment devenu une passion littéraire. Quand on a monté le groupe, quand j'ai composé les morceaux, cela me faisait penser à l'atmosphère que je ressens lorsque je lis du Lovercraft. Du coup, c'est devenu le sujet principal.

Est-ce une manière différente de composer quand on s'inspire d'une œuvre littéraire ou de quelque chose qui entre dans la thématique de l'art ? Cela dépend des moments. Si on prend le deuxième et le troisième album, c'était des concepts sur des nouvelles précises et ça suivait l'ordre chronologique de ces nouvelles. Donc, dans la composition, il fallait suivre les émotions et rebondissements de l'histoire. Par la force des choses, cela a donc influencé l'écriture des morceaux. Pour cet album, chaque morceau parle d'une entité ''Lovecraftienne'' différente ... Donc ce sont des histoires différentes et cela avait aussi un impact car il fallait suivre la nature de l'entité au travers de la musique. Par contre, il n'y avait plus ce souci d'ordre des chansons, mais bon moi, je ne prenais pas ça comme un souci mais plutôt comme une obligation, puisqu'il fallait respecter les moments de l'histoire.

Peux-tu m'en dire plus sur votre nouvel album ? Tu as déjà répondu en partie à ma seconde question qui était : ''Est-ce que c'est album évoque une œuvre particulière ?'' C’est un album qui s’appelle “Cosmicism”, où chaque morceau est basé sur une entité ''Lovecraftienne ''. A chaque fois, il s'agit d'un protagoniste qui fait sa rencontre, d'une manière différente, avec une entité. Donc, ce n'est pas basé sur une histoire entière et donc tout est indépendant. Les références peuvent être inspirées de différentes Nouvelles dont l'entité est actrice à ce moment-là. C'est vraiment des morceaux sur les entités avec en général un fil conducteur. Mais cela peut être assez vaste selon les entités.

Cela devait être un processus d’écriture très inspirant d'écrire sur des entités différentes ? Oui, c’était totalement inspirant et c’était plus ou moins facile, car certaines des entités sont exprimées et décrites par Lovecraft dans les nouvelles de manière plus ou moins précise. Par contre, pour d'autres, il y avait très peu d'informations, elles sont à peines citées et très brièvement. C'est là que ça devenait plus compliqué. Il a donc fallu parfois extrapoler. Par exemple avec ''Lost Carcosa'', c'est sur Hastur et il y a très peu d'informations sur lui dans les écrits de Lovecraft. Je me suis donc inspiré en partie du ''Roi en Jaune'' de Robert W. Chamber qui est un auteur qui a beaucoup inspiré Lovercraft. J'ai donc été chercher ailleurs que chez Lovecraft. Ce n'est pas de l'infidélité car ils sont très proches. Il y en a un qui a vraiment inspiré l'autre. Il a parfois fallu aller chercher ailleurs pour arriver à mettre en valeur l'entité et l'histoire.

N'as-tu pas peur un jour d’être bloqué soit par manque d’inspiration, soit par l’envie d’évoquer d'autres œuvres que celles de LovecraftJe ne pense pas pouvoir être bloqué, car il y a vraiment beaucoup de chose à faire et il y a tellement d’œuvres différentes... J’ai déjà des idées pour le prochain album, celui qu’on a même pas encore commencé à composer, donc je confirme qu'il y a encore beaucoup de choses à faire. Et si un jour je suis bloqué, il faudra peut-être effectivement passer à autre chose et ce sera alors peut- être sur des histoires qui ont inspiré Lovecraft ou d'autres que lui-même inspire. On verra à ce moment-là.

Vous avez produit cet album avec Francis Caste, comment s’est passé cette collaboration ? Il a su répondre à vos attentes ? Oui, complètement. On est très content de ce qu'on avait fait jusqu'à maintenant avec les autres producteurs mais pour ''Cosmicism'', qui est un album très épique, j'avais besoin de retrouver une certaine puissance liée à un son un peu ''crade'', mais dans le bon sens du terme, un son avec de la texture, … Dans ce qu'il avait fait précédemment, j'ai trouvé cette ambiance, c'était donc pour moi le meilleur choix à faire et je ne le regrette absolument pas.  Au niveau ''humain'', j'ai passé un moment très agréable et on a eu le temps de se côtoyer. C'était vraiment une très belle rencontre. Au niveau enregistrement, que ce soit les autres membres du groupe ou moi-même, c'était également un super moment. Il était très à l'écoute et avait une grande motivation, c'était agréable. Quand on réussissait certaines choses, un passage qui sonnait comme on le voulait, il avait le même sourire que nous. 

Et justement je trouve que l’album sonne plus sombre tout en gardant ce côté atmosphérique :  On m’a beaucoup posé cette question et pour moi à l’origine cet album était beaucoup plus épique que les autres. Mais effectivement, on m'a beaucoup dit qu'il était sombre, triste et très mélancolique. Avec le recul, je m'en suis rendu compte : que ce soit au niveau des sujets, de la production ou de la composition, cet album, sous ses airs un peu épiques, est mélancolique et désespéré mais cela correspond bien à cette idée du Cosmicisme. Le Cosmicisme étant le principe que l'Homme ne se rend compte de rien par rapport à tout ce qu’il se passe dans le Cosmos, il n'en a absolument pas conscience. Cela correspond tout à fait aux différents protagonistes des morceaux, qui généralement ne rencontrent pas une fin heureuse. Donc oui, il y a ce côté plus sombre. Maintenant ''EOD : A Tale Of Dark Legacy'' était déjà plus sombre que violent, mais il était peut-être moins atmosphérique et plus direct. Pour ''Cosmicism'', la fin est tout aussi sombre mais un peu moins directe avec plus d'atmosphère. C'est peut-être le bon compromis entre ''Tekeli-Li'' et ''EOD : A tale of Dark Legacy''.

Au niveau du line up, il y a Jeff Grimal qui est parti du groupe l’an dernier tu peux m’en dire plus à ce sujet ?  Il nous a expliqué sa décision et ce qu'il voulait faire quand on était en tournée. Il ne la vivait pas très bien et voulait se concentrer sur ses projets artistiques, sur ses groupes et ses projets de peinture. Donc, entre la tournée où il n'était pas bien, pas très à l'aise et ça, il a préféré arrêter. La décision lui revenait, on n'en a pas beaucoup discuté. Je lui ai dit que c'était à lui de décider et il m'a dit qu'il préférait arrêter. Ça fait partie des changements car un groupe qui monte ça prend du temps et ça demande l'investissement. Donc, je comprends tout à fait. Cela ne nous a pas empêché de bosser sur ce nouvel album, tous ensemble, sur les artworks. On verra pour les futurs. Pour cet album, c'était une réelle volonté dans les deux sens de bosser ensemble et je suis très content du résultat. Il a encore montré un grand talent.

Que penses-tu de la scène Black Metal en France ? Ça fait déjà quelque temps que le reste du monde a un regard sur la scène française. Les groupes français ne sont plus considérés que comme des groupes purement français. Ils sont considérés comme n'importe quel groupe qui viendrait de n'importe quel endroit. J'ai un peu de mal à imaginer que les gens ne se renseignent pas sur l'origine d'un groupe car je suis le premier à le faire.  Aujourd’hui, on a pris une place dans le paysage musical, mais elle n'est pas forcément aidée par la culture française qui ne pousse pas vraiment au metal. Cela serait différent si on était norvégiens, polonais, voir même américain mais c'est en train de changer. Il y a de plus en plus d'acteurs dans le milieu et il y a énormément de gens qui se bougent pour se développer en France et à l'étranger. Cela va donc dans le bon sens, et j'espère qu'on fera partie de ceux qui compterons dans le futur.

Quels sont les projets à venir pour The Great Old ones ? Une tournée est à prévoir ? Oui, il y a tournée française à prévoir qui s’organise pour Novembre. C’est une tournée où on sera en tête d’affiche et on va jouer l’album entièrement comme on le fait depuis “EOD : A Tale of Dark Legacy” et bien sûr il aura d’autres morceaux. On est également en train de travailler sur d'autres projets : il y a un clip qui va arriver et pleins de choses géniales … On essaye vraiment que cet album soit marquant dans notre discographie. Je pense qu'on va essayer de grandes choses et qu'on va surtout proposer un vrai spectacle aux gens. Le groupe et moi avons vraiment envie que les gens ressortent du concert avec des étoiles plein les yeux.

Donc vous allez vraiment travailler sur la mise en scène de vos prochains concerts ? On a toujours travaillé l’aspect visuel que ce soit pour les lumières, les tenues de scène et autres pour que cela ne soit pas qu'un concert mais que ce soit surtout un genre d'expérience. On veut vraiment que les gens ressortent après une heure, une heure et demi, en ayant voyagé. On veut jouer notre musique et qu'ils sortent de leur quotidien.

06.11.19 16:23

Brutus

Brutus c’est la nouvelle sensation belge qui enchaîne les tournées et les festivals depuis la sortie remarquée de leur nouvel album Nest”. C’est durant le festival gratuit, Rock St Ame à DOUAI (FRANCE), que je me suis entretenue avec ce trio composé de Stefanie (batterie/chant), Peter (basse) et Stijn (guitare) :

Hello! Pour commencer, vous êtes en tournée depuis quelques mois maintenant. Comment ça se passe jusqu’à présentPeter:  Cela se passe très bien. Il n'y a pas de soucis, tout est sympa.

Votre premier album "Burst" a été réalisé il y a maintenant 2 ans. Que vous évoque cet album avec le reculStefanie: “Burst” c’est un bon premier album et j’en suis toujours aussi fière. C’était le début pour Brutus et moi et maintenant cela continue. Je pense que cet album représente bien ce qu'était le groupe il y a deux ans. Peter: Je pense que chaque album que tu fais est toujours un instantané de ce que le groupe est sur le moment. Nous avons donné le meilleur de nous-mêmes et donc, nous en sommes vraiment fiers.

Parlons de votre nouvel album Nestqui est sorti il y a quelques mois. Quels retours avez-vous reçusStefanie: On a vraiment eu de très bons retours qui nous ont un peu submergés. Premièrement, on voulait faire un second album pour nous et on ne voulait pas faire deux fois le même album. Quand on a sorti la première chanson live “War”, on a eu des retours d’autres groupes et de magazines, c’était juste fou ! Tu espères tellement que cela va se produire … Mais tu n’arrives pas à y croire quand cela arrive. Je pense que nous étions tous les trois surpris quand cela est arrivé. Stijn: Toujours et encore : c’est génial. On voulait juste faire un album pour nous trois et nous n’avons pas pensé à autre chose. Quand l'album est sorti, on s'est dit :  “waouh les gens l’apprécient”. Et maintenant, nous allons jouer en Amérique et même au Mexique. C’est juste fou !

Pourquoi avez-vous choisi de sortir “War” comme premier single ? Est-ce parce-que ce titre avait de bons retours ? Stijn: C’est l’une de nos chansons les plus puissantes. Quand nous l'avons eu terminée, on s'est demandé ce qu'on allait faire ensuite et ce qu'on était en mesure de faire. Stefanie a eu l’idée de l'enregistrer en live et de la sortir. Nous étions tous emballés par cette idée. Je pense que “War” est un titre spécial pour nous, quand nous l’avons écrit on s’est dit que c'était le niveau qui devait se trouver sur cet album et on a travaillé dur pour y arriver. C'est un tournant dans notre processus d'écriture.

Et pourquoi vous avez sorti “War” avec une vidéo live ? On peut dire que cest orignalStijn: Pour nous c’est logique, c’est-ce que nous sommes, ce que nous voulons être et comment on veut que les gens nous perçoivent. La vidéo “War” n’est pas une simple vidéo fantaisie. Si on te demande ce qu'est Brutus, et bien, c'est ça. :  C’est du live, jouer de la musique ensemble et donner le meilleur de nous-mêmes. Ce n'est pas juste une vidéo sympa avec des décors, des paysages de montagnes... Ça, on l'a fait par la suite avec “Cemetery” (rires).

Pouvez-vous nous parler de l'enregistrement de l'album? Vous êtes retournés l'enregistrer au Rain City Recorders avec le même producteur Jesse Gander. C'était important pour vousStijn: Oui je pense. Pour le premier album “Burst”, nous n’avions pas de plans, nous voulions jouer beaucoup de musique et faire un disque pour nous et nous avons pris beaucoup de plaisir. Pour cet album, on savait qu’on pouvait faire encore mieux, on a travaillé dur avec Jesse et c’était une décision simple de retourner à Vancouver et d’enregistrer à nouveau ici.

Pouvez-vous m'en dire plus sur les paroles de Nest" ? Elles semblent plus personnelles que sur le premier albumStefanie: Oui, je pense. Avec “Burst” nous venions de commencer et je n’étais pas totalement à l’aise au chant parce que les paroles venaient toujours à la fin du processus de composition. On commençait par écrire les parties musicales et on avait quelques paroles comme ça, mais le reste venait pendant la création du morceau. Maintenant, nous avons un an d’expérience dans le processus d’écriture et plein de choses sont arrivées dans nos vies personnelles. De ce fait, j'écrivais durant ces moments-là, quand j'en ressentais le besoin. Pour le premier album, on aurait peut être du faire ça plus tôt . Le second album est plus réfléchi, ce que je ressentais a été retranscri dans les paroles. Peter: Pour le premier album, les paroles venaient toujours en dernier lieu. Maintenant, la construction des chansons commence toujours avec quelque chose  d'écrit. C'était plus important cette fois-ci.

Quelles sont vos chansons favorites sur l'album ? Stefanie:  C'est une question difficile. Pour moi, il y a une différence entre le live et moment où l'on enregistre les morceaux. Peut-être ''War''. Stijn: Pour moi, pour le moment, c’est “Horde V”. Peter: Pour moi, “Sugar Dragon”.

Pouvez-vous m'en dire plus sur la pochette qui semble plus neutre par rapport au premier album qui était plus coloré Stefanie: Nous avons le sentiment que c'est une bonne chose. “Burst” était plus explosif : si tu regardes la pochette cela reflétait bien l’album, son contenu, son énergie ; Cela partait dans tous les sens. Alors que pour “Nest”, on a plus réfléchi et discuté, il comprend des séquences plus heureuses, d’autres plus tristes, nous avons réfléchi aux sentiments que chaque morceau transmettait. Mais il y a des chansons comme “Blind” et “Django” qui pour moi auraient pu être aussi sur “Burst”. Peter: Nous voulions revenir à quelque chose de plus pur et nous avons travaillé avec quelqu'un d'autre. Le designer est aussi dans le groupe et elle fait un travail que nous apprécions. Elle a proposé des choses qui sont davantage connectées à notre musique.

Il y a plusieurs morceaux qui s'intitulent ''Horde” suivis d’un chiffre. Qu’est-ce que ce nom évoque ? Stijn:  Je pense que c’est plus un sentiment. Je me rappelle la première chanson que nous avons écrite : nous l’avions nommé “Horde”, pourquoi pas ce n’était pas vraiment attendu. Chaque chanson qu’on a faite c'était la première, c’était la cinquième. C’est plus un sentiment, c’est “Horde”, je ne sais pas ce qui se cache derrière.

J'ai une question plutôt pour toi, Stefanie. Comment travailles-tu sur le processus d'écriture tout en arrivant à combiner la batterie et le chant ? As-tu une certaine manière de procéder ? Stefanie:  Quand on écrit, on se demande toujours ce qui va venir en premier. Sur le premier album c’était toujours en premier la batterie et le chant venait ensuite après. Et maintenant le processus commence avec des lignes de chant et parfois je me dis “qu’est ce je peux faire à la batterie pour cette partie je n’ai que du chant” et cela m’était jamais arrivé avant. Peter: Pour le premier album elle avait plus du mal avec le chant mais ça n'arrivait pas souvent. A présent, elle a des difficultés avec la batterie alors que les lignes de chant sont déjà terminées.

Et comment cela se fait-il que tu joues de la batterie et que tu chantes en même temps ? Stefanie: Nous avons commencé à trois et au départ, nous cherchions un chanteur. Après quelques mois, on m'a donné le micro, je détestais ça, c'était horrible ! Au début on m’a demandé de chanter juste les chœurs. J'imaginais qu'on avait un chanteur imaginaire alors j'ai dit oui. Après quelques semaines, il n'y avait toujours pas de chanteurs et on n'en parlait même plus. On m'a demandé si je pouvais chanter et j'ai accepté. C'est comme ça que tout a commencé.

Pouvez-vous men dire plus sur le fait vous ayez été remarqué par Lars Ulrich de Metallica ? Peter: Il y a un programme, un radio show : “Beats 1”. Il y a joué notre chanson “Drive”. Nous ne savions même pas que cela s'était produit. Ensuite, nous l'avons rencontré durant un concert de Metallica à Anvers. Il était vraiment sympa. Stijn: C’était après le concert, je ne m’y attendais pas et nous étions là à attendre dans la loge. Il a commencé à poser des questions à propos du groupe, il voulait savoir les groupes qu'on aimait, des choses comme ça … J’ai le souvenir d’un gars sympa et c’est ce à quoi je m'attendais de lui.

Si vous devez choisir un mot pour décrire votre musique, cest quoi ? Stijn: Sincère, car c’est vraiment ce que je fais. Je pense que tous les groupes disent que je devrais peut-être jouer de la musique et j’essaie d’être sincère, mais je ne suis pas dans un groupe depuis des décennies (rire). C’est la première fois de ma vie que je peux vraiment quelque chose avec mon groupe et écrire des chansons. Stefanie: C’est un mot horrible, mais je pense que c’est de la bonne musique « émo » pour le côté émotionnel. Peter: Et pour finir, c’est l’énergie.

Et pour finir, quels sont vos prochains plans dans le futur ? Stijn: Dans les prochains mois, nous allons jouer tout le temps. Je ne sais pas où nous allons, mais nous allons jouer jusqu’à la fin de l’année et probablement jusqu’à l’année prochaine. Stefanie:  Essayer de ne pas mourir et prendre soin des autres. Peter: Peut-être écrire de nouvelles chansons. Stijn: Cela serait sympa d’écrire un nouvel album pour l’année prochaine, nous n’avons rien commencé. Mais nous allons jouer beaucoup de concerts et essayer de faire le meilleur set possible.

Un groupe de punk celtique originaire de République Tchèque, orignal me direz vous ? Ce sont les tchèques de Pipes and Pints qui nous présentent sept ans après la sortie de “Found And Lost” leur troisième album, “The Second Chapter”. La nouveauté et la petite touche irlandaise supplémentaire, c’est leur nouveau chanteur, Travis O’Neill venu, du pays de la pinte de Guinness. On retrouve tout le long de l’opus un mélange simple, dynamique et prenant de sonorités punk, rock et folk traditionnel agrémentés de cornemuse. L’orientation musicale semble plus tirée sur des sonorités de folk traditionnel comme le prouve “Dark Into The Night” tout en restant prenant. Il y a aussi des titres très dynamiques et vivifiants tels que “Raise Our Flag” ou encore “Fist of Defiance”. Pipes and Pints, c’est surtout des musiques festives taillées pour les concerts dans la veine de groupe comme Dropkick Murphys, The Rumjacks ou encore Flogging Molly… Amateur de ces groupes, amateur de punk celtique, de musique festive ou de nouvelle découverte, Pipes And Pints est fait pour vous !