Snorri

Snorri

Depuis que je les ai découvert au From Dusk Till Doom festival en 20217, je ne m’en lasse pas. Leur premier album « A Winter’s Tale » (2016) était monumental, au point que je me demandais comment ils allaient faire pour la suite pour arriver ne fut-ce qu’à la cheville de cet album. Et là, en 2019, ils sortent « High The Memory » qui en rajoute encore une couche. Automne 2022, la pluie revient enfin après des semaines/mois de canicules et de sécheresse. Dans la boîte promo, un email d’Osmose pour la sortie du troisième opus des Norvégiens que je m’empresse de télécharger et d’écouter. Avec Abyssic, comme pour d’autres groupes, une seule écoute n’est pas suffisante pour les chroniquer. Il faut le temps de s’imprégner de l’ambiance de l’opus, de s’immerger dans les ressentis et sensations. Alors, que dire de ce « Brought Forth In Iniquity » ? La première chose est qu’il est plus court que les deux précédents. Il fait moins d’une heure, cinquante minutes pour 5 titres si je veux être précis. Mais à part ça, difficile de comparer les albums d’Abyssic entre eux. Ils ont chacun leurs personnalités et leurs ambiances. Rare sont les groupes qui arrivent à monter la barre toujours plus haut et dont on est toujours surpris. Le style est toujours le même, à savoir le funeral doom mais les compositions de ce nouvel album ont plus d’envolées « joyeuses » si je peux m’exprimer de la sorte. Il y a plus de moments de relâchement et de calme à l’intérieur d’un morceau qui donnent une impression d’apaisement au milieu de l’obscurité. Comme une sorte de phare au milieu de la tempête ou un moment où l’on peut de nouveau prendre une bouffée d’oxygène pendant une noyade. Pour ceux qui ne connaitraient pas encore ce groupe, ses membres, eux, sont très connus de la scène norvégienne : Memnoch au chant et contrebasse (Antiqva, ex-Lost in Time, ex-Vanaheim, ex-Old Man's Child, ex-Susperia), André Aaslie : clavier et orchestrations (Funeral, Gromth, Profane Burial), Elvorn à la guitare (Susperia, ex-Vanaheim, ex-Seven Sins), Makhashanah à la basse (Asagraum (live), ex-Sirenia, ex-Tiamat (live) et Tjodalv à la batterie (Gromth, Susperia, ex-Black Comedy, ex-Requiem, ex-Seven Sins, ex-Dimmu Borgir, ex-Old Man's Child). Bref, que du beau monde, aussi bien personnellement que musicalement. Un supergroupe d’une rare qualité et qui n’est pas là juste pour se montrer. Leur créativité est sans borne et ils arrivent toujours à faire remonter et à revivre nos sentiments enfuis.

08.06.20 13:45

Headbanger Box - Mai

On pourrait se dire que c’est juste une nouvelle box qui arrive sur le marché. Mais avant de parler de cette Headbanger Box, il faut d’abord expliquer ce qu’est une box. Toutes les boxes sur le marché fonctionnent de la même manière. Que ce soit sur la culture geek ou autre, le principe est d’acheter une box ou de prendre un abonnement pour en recevoir automatiquement chez soi périodiquement. Et l’autre principe général est que l’on ne sait pas ce que l’on va recevoir. On connait juste le thème.

Dans le cas de cette nouvelle box sur le marché, c’est au sujet de la culture metal. Tous les deux mois, vous recevrez une box avec un visuel inédit et à l’intérieur, vous pourrez avoir des CDs, un t-shirt, des goodies, des places de concerts ou de festivals, … Niveau tarif, hors frais de port, c’est 39,90€ pour une box ou 35,90€ tous les deux mois.

Nous avons reçu la première box, « Son of a dawn ». Après l’ouverture du colis, nous voilà avec une jolie boîte dans les mains. Très belle finition mais qu’y a-t-il à l’intérieur. Nous y découvrons les digipacks « Stare into Death and Be Still » d’Ulcerate (chez Debemur Morti) et « Tome II » de Grave Circles (chez Les Acteurs de l’Ombre). Mais également un t-shirt inédit des Nantais d’Infinityum, un autocollant des Parisiens de Moonskin et une carte postale avec l’artwork de la box.

Alors, qu’en ai-je pensé ? Ça vaut le prix et ça permet de faire de chouettes découvertes. Mais c’est surtout ce dernier point qui est intéressant, du moins pour les gens qui sont ouverts d’esprit et qui veulent partir à la découverte. Forcément, certains acheteurs/abonnés peuvent tomber sur un album qu’ils ont déjà ou qu’ils ne vont pas du tout aimer. Mais c’est le risque. Le seul point négatif que j’ai trouvé sur la première box était la taille maximale des t-shirts : XL pour les hommes et L pour les femmes. Mais ils ont réglé ce problème et la taille va jusqu’au XXL pour les hommes et XL pour les femmes.

Désireux de découvrir des groupes et avoir un joli collector ? N’hésitez pas. Parce que si les autres boxes seront comme la première, ça vaut le coup !

https://headbangerbox.com/

Quarante-cinq minutes ! Quarante-cinq putain de minutes ! Je ne suis pas d’accord ! Ce n’est pourtant pas le premier album des Suédois de Soliloquium ! C’est même leur troisième en presque dix ans d’existence. Le premier ne faisait que quarante-huit minutes et ils avaient poussé le vice d’aller jusqu’à quarante-neuf pour leur second ! Et là, on se retrouve comme des cons avec un album bradé à quarante-cinq minutes. C’est honteux ! Comment peuvent-ils faire ça ? Ils nous laissent sur la fin. Alors oui, on peut toujours le réécouter mais ce n’est pas la même chose ! Il manque encore au moins une heure à cet album ! Que vous soyez fan de doom, de death ou à aucun des deux, vous devez l’écouter, ne fût-ce qu’une fois ou qu’une partie. C’est du grand art encore une fois. In Doom We Trust !

Déjà le septième album ! Je me souviens de les avoir découverts avec le clip de la reprise de Blondie « Call Me » en 2009. Ils avaient déjà deux albums avant cet EP et leur style visuel actuel n’était pas encore présent. Mais il n’allait pas tarder. Ce septième album est, encore une fois, une bombe. Ils en ont encore sous le coude et ils vont continuer à grimper. Même s’ils ont déjà placé la barre très haute, à chaque nouvel album, ils se surpassent ! Les gens qui me connaissent savent que je ne suis pas un grand fan des convers, mais parfois que j’accroche. Soit parce que je ne suis pas fan de la version originale et que j’aime le « nouveau » style ou soit parce que j’aime l’original et que la reprise à ce que je-ne-sais-quoi qui apporte une nouvelle dimension et/ou vision du morceau. Et c’est encore le cas avec la reprise dans « Mother ». Et ce n’était pas une mince affaire vu que le titre n’est autre que « We Will Rock You ». Déjà que ce titre est un piège vu sa renommée, mais la version d’In This Moment est bluffante. Et les invités Lzzy Hale (Halestorm) et Taylor Momsen y sont aussi pour quelque chose. Bon, soyons clair, il y a deux autres reprises sur l’album, mais je ne les connais absolument pas, « Fly Like an Eagle » de Steve Miller band et « Into Dust » de Mazzy Star. Non seulement je ne connais pas ces titres, mais je ne connais pas non plus ces artistes. Soit, ils s’intègrent totalement à l’album. Les quatorze titres de l’album sont magiques et l’album tourne en boucle. Il est encore parfait. J’ai hâte que le confinement se termine et que les tournées puissent reprendre. Parce que leurs prochains concerts seront encore magnifiques, tant musicalement que visuellement ! Ils mettent toujours un point d'orgue à peaufiner le côté visuel. Oui, ça fait gros show à la Madonna mais ça donne vraiment bien ! Ceux qui les ont déjà vu en live comprendront.

02.04.20 19:02

IHSAHN - "Telemark"

Une sortie d’album ou d’un EP d’Ihsahn est toujours un moment de grâce. L’Empereur nous sort donc un cinq titres au nom évocateur, « Telemark ». Ce comté norvégien dont il est originaire est aussi connu pour la stavkirke d’Eidsborg et ainsi que Varg Vikernes, dans une moindre mesure. Que dire de cet ep ? Premièrement que les trois premiers titres nous mettent l’eau à la bouche pour le prochain album. « Ámr » est sorti il y a deux ans et même s’il est parfait, on aime écouter et découvrir ce que ce talentueux musicien a à nous offrir. Ensuite, il y a deux reprises issues de deux styles totalement différents : « Rock And Roll Is Dead » de Lenny Kravitz et « Wrathchild » d’Iron Maiden. De très bonnes factures, mais reprises dans le style du maître, elles ne perdent rien en qualité. Alors, je vous ai parlé vaguement des trois titres sur le EP. Et musicalement, il faut s’attendre à quoi ? Il faut s’attendre à de la hargne, de la violence et surtout beaucoup plus black que prog. Maintenant, il faut attendre encore. Attendre le second EP annoncé, mais avec le Covid-19, on n’a pas de date. Et surtout, patienter jusqu’au prochain album !

Oui, je ne publie mon live report du Mass Deathtruction que maintenant. J’ai écrit, effacé, réécrit, réfléchit et finalement, je m’en fous, je le publie tel quel.

En Belgique, tout comme dans différents pays d’Europe, se déroule une tradition au plus grand bonheur des petits et elle a lieu le 6 décembre. Chaque année, sans exception. Mais depuis quelques années, une autre tradition a lieu pour le plus grand bonheur des metalleux, le Mass Deathtruction. Malheureusement, Saint Nicolas ne faisait plus sa tournée metal depuis 2015, à notre grand désespoir. Mais, le 15 décembre 2018, la bonne nouvelle tombait, il allait y avoir une nouvelle édition ! Oh joie, oh bonheur !

Au cours de l’année, l’annonce des groupes s’est faite petit à petit comme d’habitude et à chaque fois, c’était excellent. Tout comme l’ambiance, mais malheureusement pas avec le public escompté. Mais avant d’en parler, retour sur une journée de fête.

Le 7 décembre, dès potron-minet et très impatient d’y retourner, je me mis en route. L’événement a eu lieu dans une toute nouvelle salle inaugurée quelques semaines auparavant, La Sucrerie à Wavre.

A l’affiche en ce jour de fête nationale, Demenzia Mortis, Exuviated, Sublime Cadaveric Decomposition, Au Champ des Morts, Aktarum, Hamferð, Azarath, Severe Torture, Borknagar, Mgła, Moonsorrow et Dark Funeral. Douze groupes de qualité, parfois souvent vu et d’autres jamais pour ma part.

En temps normal, j’aurais décrit les shows de chaque groupe, à l’exception de celui d’Azarath vu que j’étais en interview à ce moment-là, ou des retards sur l’horaire qu’il y a eu. L’ensemble des concerts étaient excellents, du moins en fonction du goût de tout un chacun. Mais non. Je n’en ai pas envie. Ou plutôt, j’ai un sale goût amer, comme celui au réveil après avoir vomi toute la nuit suite à la cuite de la soirée. Mais en nettement moins gai. Dégoûté d’avoir vu si peu de monde pour la reprise du Mass Death !

Pour la soirée warm-up du festival qui avait eu lieu au Belvédère avec rien de moins qu’Immolation, il n’y avait eu que 70 entrées. Différentes explications pouvaient expliquer la raison de ce vide, mais là, je n’arrive pas à en trouver. Selon l’event Facebook, 646 y ont participé. Alors oui, tout le monde n’a pas Facebook et tout le monde n’indique pas forcément qu’ils y participent. Mais plus de 2000 personnes étaient intéressées par l’événement. Elles étaient où ces personnes ? Même si 10% de ces « intéressés » étaient venus, ça aurait fait la différence. On entend souvent le même refrain en boucle et toujours les mêmes excuses bidon. Trop loin, trop cher, rien d’organisé en Wallonie, toujours les mêmes groupes programmés … Arrêtez… Metallica ou Rammstein ? Sold-out plus rapidement que quand je vais couler un bronze ! Et pour juste deux, voire trois groupes, ça coûte une blinde. Dans le cas du Mass Death, c’était 40€ pour dix groupes de qualités !

Oui, il n’est pas possible d’être partout, mais à force de sillonner nos contrées, on se rend compte que beaucoup de gens ne sont nulle part, mais que ça râle toujours autant sur la même chose « il ne se passe jamais rien en Wallonie ». Eh bien, ils ont raison, il se passe de moins en moins en Wallonie. Vu que les portefeuilles des organisateurs ne sont pas sans fond, que les groupes sont de plus en plus chers, il y a un moment où ces organisateurs arrêteront faute de moyens et de motivation !

Sur ce…

Betraying The Martyrs s’impose depuis dix ans sur les devants de la scène Metalcore français et bien au-delà à l’international. Le groupe nous dévoile le 13 septembre sont quatrième album “Rapture”, Victor Guillet, claviériste et chant, nous en révèle plus à son sujet.

Comment s’est déroulée la phase de promotion pour votre album “The Resilient” ? On a toujours voulu mettre le même niveau de promotion pour chacun de nos albums et je pense que c’est de mieux en mieux, pour The Resilient” on a eu beaucoup plus de promotion en France comparé aux autres albums. Quand on a fini notre premier album “Breathe in Life” sur un label américain en 2011, tout de suite on a été très excité d’aller aux États-Unis et de jouer dans le monde entier. Et c’est vrai qu’on nous a reproché de ne pas accorder autant d’importance au marché français au début de notre carrière. On était beaucoup demandé à l’étranger et on y répondait sans forcément prendre le temps de chouchouter notre premier public qui sont les Français. Je pense que c’est à partir de “The Resilient” qu’on a remis un point d’honneur à travailler avec le marché français tout autant que le reste, notamment grâce à notre collaboration avec Charles Provost chez Him Media. Il nous a organisé de grosses journées d’interviews au Hellfest où nous avons rencontré toute la presse. On avait fait une journée dans les bureaux de Warner où on a reçu des interviews pour tous les magazines. On a pris plus de temps à partir de “The Resilient” pour faire de la promotion en France.

Est-ce que le résultat de cette promotion s’est senti ? Le résultat c’est totalement senti! “The Resilient” a beaucoup marché en France, on a pu faire une belle tournée avec Dagoba. Je pense qu’à nous deux on faisait une bonne affiche, on était content de la proposer au public français qui nous l'a bien rendu parce que les dates se sont bien remplies et on a fait plusieurs sold out notamment à Nîmes. On peut dire que le pari était réussi: on a redoré notre blason ici en France et cela me fait vraiment plaisir de faire des interviews avec les médias.

Avec Gojira, vous êtes le deuxième plus américain des groupes français, comment vous êtes perçus dans la scène française à cause de ça ? Au début de notre carrière, il avait une confusion, on faisait des concerts en France et des personnes venaient nous parler anglais parce qu’ils pensaient qu’on était étranger. Notre chanteur est Anglais, mais il vit en France avec nous notre depuis le premier album, il s’est complètement installé ici, il s'exprime en français couramment, il est bien intégré dans le pays. On recevait beaucoup de messages de Français qui nous abordaient en anglais. C’est vrai maintenant je me rappelle qu’il y avait une grosse confusion au début et que beaucoup de notre public français pensaient qu’on était américain à cause de notre signature avec un label américain et notre chanteur anglais. Je ne m’en plains pas, car c’est quelque chose qui nous a permis de nous internationaliser, mais il y a eu ce petit revers de médaille en France où les gens se sentaient moins en proximité avec nous.

Vous avez un nouvel album “Rapture”, tu peux m’en dire plus à son sujet, comment peux-tu le présenter pour quelqu’un qui ne connait pas le groupe ou la scène Metalcore ? On est ancré dans le style Metalcore qui est un genre de Metal où on essaye d’alterner les parties plus Metal voir Death Metal et on échange ça avec des refrains plus ouverts, avec du chant clair. C’est la formule de base du Metalcore et c’est pour ça qu’il y a deux chanteurs. Le principal Aaron qui est donc d’origine anglaise qui va assurer le chant saturé et moi (Victor) je suis claviériste et chanteur, j’interviens avec un chant plus clair sur les refrains. C’est comme si tu prenais du Linkin Park et que tu enlevais le Rap et que tu mettais du gros Metal à la place en gardant les refrains de Chester. On est très content de cet album, avant avec nos premiers, on essayait d’en mettre beaucoup dans chaque chanson c’est-à-dire qu’il avait beaucoup de riffs, beaucoup d’éléments et d’informations. On avait tout à prouver, car on était jeune et on voulait montrer tout ce que l’on savait faire. On pouvait retrouver du blast, des éléments très lourds et rapides, du piano, du refrain… Il y avait de tout dans chaque morceau. Alors qu’aujourd’hui on va essayer de faire des chansons qui sont plus efficaces, qui ont une identité et une âme. Je pense qu’il faut que cela raconte quelque chose et qu’il y ait une ambiance différente. Parce que dans le groupe on a des influences très variées et c’est important qu’on reflète tout ça, mais au lieu de faire ressortir toutes ces influences dans un seul titre, on va les répartir pour que cela soit digeste avec un sens du début à la fin.

La pochette est assez surprenante, c’est juste par choix esthétique ou elle a un lien avec l’album ? La pochette raconte toujours quelque chose bien évidemment. Le message est autour de cette fleur très blanche et pure qui nous représente, car depuis le début de Betraying The Martyrs on a mis un point d’honneur à se revendiquer comme un groupe qui fait passer un message positif. On a toujours voulu s’écarter du discours classique du Metal dans lequel il y a beaucoup de violence, de mort… D’ailleurs on nous a souvent catégorisé de White Metal et je pense qu’aujourd’hui avec “Rapture” on a appris a assumer notre dark side et à l’utiliser pour en faire une force. Cette fleur blanche qui commence à être gangrenée et parasitée vers le bas, fait à notre titre “Parasite”: c’est nous qui acceptons notre dark side.

Votre son a beaucoup évolué et vous démarquez de la scène Metalcore qui est trop stéréotypée où il y a trop de groupes qui commencent à se ressembler et vous commencez à avoir votre propre identité. C’est quelque chose qu’on travaille album après album: si une personne entend une chanson, qu'elle puisse tout de suite se dire que c’est du Betraying The Martyrs et qu’elle ne puisse pas se tromper sur un autre groupe. On n’a pas envie de sonner comme les autres et on a veut avoir notre propre son. Pour donner un exemple, je pense que c’est quelque chose qui est propre à Gojira et ça fait quelques albums qu’on ne peut pas se tromper: quand tu écoutes une chanson tu es sûr que c’est du Gojira et j’espère que petit à petit on arrivera aussi à ce résultat-là.

Est-ce que tu n’as pas peur d’avoir des groupes qui vont copier votre son et donc de devenir une sorte de leader ? Si on peut influencer une scène derrière nous tant mieux. Nous, quand on a commencé à faire du Metalcore en France personne n’en faisait et on était un peu les seuls au début, maintenant il y a de plus en plus de groupes qui débarquent et qui ont leur propre son comme Novelist et Lavmakrs. Je suis content que derrière on ait ouvert des portes pour les groupes français et que la scène internationale ait posé un œil sur la France. Les premières tournées internationales quand on disait qu’on était Français on nous regardait étrangement, c’est comme dire qu’on est des Français dans un combat de sumo et qu’on nous demande ce qu’on fait ici, c’était un peu comme ça au début. Donc je suis heureux qu’aujourd’hui il y ait de plus en plus de groupes qui fleurissent et qui partent sur les routes du monde.

Est-ce qu’en ayant ouvert ces portes ça vous a permis d’avoir des opportunités pour le nouvel album ? Bien sûr, car en chemin on rencontre des gens. L’album “Rapture” a été enregistré chez Tomáš Raclavský qui joue dans un groupe tchèque Modern Day Babylon. On a tourné avec lui en Europe et il nous a dit : “les gars, j’ai un studio ça me ferrait hyper plaisir que vous y veniez”. C’est ce qu’on a fait, on est parti en République-Tchèque enregistrer là-bas, on ne regrette pas du tout surtout que le studio était impressionnant. Il y avait une pièce batterie qui était à couper le souffle, je suis vraiment très content du son de batterie qu’on a pu avoir sur “Rapture”.

Pour finir, je te laisse le mot de la fin ? J’espère que “Rapture” vous plaira, c’est un album au final qui reste du Betraying The Martyrs, mais avec quelques surprises et prises de risque. J’espère que ça plaira à tout le monde et puis on se voit sur les routes de France et de Belgique dès la rentrée.

Après une route particulièrement longue suite aux bouchons sur le ring de Bruxelles et à un accident sur celui d’Anvers, me voici arrivé au Trix pour une soirée qui s’annonçait grandiose et ce fût le cas !

La première partie nous venait de Suisse, Silver Dust. Le quatuor vêtu à la mode steampunk ont fait impression. Visuellement rien à dire et ça envoie du lourd mais personnellement, leur musique m’a un peu saoûlé au bout de deux – trois titres. J’ai trouvé ça un peu trop répétitif à mon goût. Certes, le public était déjà bien présent et ça semblait leur plaire pour la plupart.

Le clou du spectacle pour moi fût Rotting Christ. Oui, c’est un de mes péchés mignons. Seconde fois cette année que je les voyais avec le nouveau line-up et on a l’impression qu’ils jouent ensemble depuis des années. Assister à un concert des hellènes ne laisse jamais indifférent, c’est prenant, violent et magistral. On en ressort jamais indemne, même après les avoir vu plus de quinze fois en quelques années. Bon, depuis leur set à l’Alcatraz, j’ai un gros manque à la fin des concerts. Ils ne jouent plus pour le moment « The Sign Of Evil Existence ». Non seulement, c’est le premier morceau de leur premier album mais c’est aussi le titre le plus joué en live, devant, bien entendu, « Non Serviam ». Soit. Ce n’est pas pour autant que je vais les boycotter que du contraire. Voir une telle osmose avec son public et une telle énergie revigore/ Et ça oblige le groupe suivant à mettre le paquet.

Après le rouleau compresseur, Moonspell monte sur scène. Les lusitaniens ont la lourde tâche de suivre les hellènes et ils n’ont pas le choix de devoir tout donner. Ce fût le cas. Par contre, j’ai eu bien du mal à tenir. Pas que je déteste Moonspell, que du contraire pour les premiers albums, mais je n’arrive toujours pas à apprécier leur dernier opus « 1755 ». Et quand leur concert tourne autour de cet album… Mais ne soyons pas égoïste, une grande majorité du public était là pour eux et ils en ont eu pour leur argent. Show impeccable, et un son excellent, contrairement à mon ressenti lors de leur précédente tournée avec Cradle of Filth.

Bref, ce début de la tournée marathon fût mémorable ! On verra ce que donnera le concert au Kulturfabrik au Luxembourg en fin de tournée mais je pressens que ça va être terrible !

08.11.19 09:28

The Agonist

Sixième album et le troisième avec Vicky au chant. Petit entretien avec elle au sujet de «The Orphans» qui va faire parler de lui. Tout comme les précédents.

Que peux-tu nous dire sur le nouvel album ? À quoi peuvent s'attendre les fans ? Jusqu'ici, nous avons sorti deux singles de cet album et je pense que les deux titres sont très bons pour indiquer ce qui est à venir. Ils sont une bonne représentation de l'album. Jusqu'à présent, les réactions ont été vraiment excellentes et nous en sommes très heureux. De manière générale, l’album est lourd, du jeu rapide, du lourd, vous pouvez vous attendre à beaucoup de styles vocaux différents. Et avec des paroles sombres mais aussi avec certaines allusions et positivité ici et là.

Quand j’écoutais les deux nouveaux singles sortis, j’ai été surpris par "Blood as my guide". Le sentiment, l'ambiance ... Mmm ... Eh bien, cela a du sens que c'est un peu différent, parce que cette chanson a été composée par notre batteur, Simon McKay, qui joue aussi de la guitare et écrit parfois une chanson pour un album ou peut-être 2. Alors, bien sûr, ça sonne un peu différent du reste...

Quand tu dis plus sombre que le précédent, ça parle des paroles ou de la musique ? Tout en général. Je pense que parce que j'aime écrire mes voix et mes paroles, j'essaie vraiment de faire correspondre l'émotion que me procure la musique. Quand j'ai entendu toutes ces chansons pour la première fois, j'ai senti qu'elles étaient très sombres. Je voulais que cela reflète aussi avec les paroles et les voix.

Quels sont les thèmes des chansons et pourquoi si sombre ? Eh bien, il y a différents thèmes. Certaines sont basées sur des histoires vraies et des tragédies comme "Blood as my guide", mais d'autres chansons peuvent être basées sur des fictions, comme des histoires de guerre ou des histoires de fantômes ... Je suppose qu'elles sont sombres, mais de la manière qu’elles sont écrites, il y a toujours une lumière positive à venir. En tant qu'auditeur et spectateur, il est vraiment important de pouvoir parler de sujets difficiles qui sont bien réels, mais aussi de donner une lumière positive pour que tout se passe bien à la fin de la journée.

À propos de la pochette: c'est très simple, pourquoi ? Eh bien, nous nous sommes dit que nous devions vraiment rester simples et laisser la musique parler d'elle-même. Cela fait quelques années maintenant que nous utilisons cette image, ce symbole, comme dans notre logo... Nous l'avons intégré dans notre conception de produit, nos bannières et ainsi de suite, mais nous ne l'avons jamais vraiment eu au premier plan alors nous avons pensé pourquoi ne pas simplement mettre cela comme couverture de l’album? Et puis, vous pouvez voir à l'intérieur du livret qu'il y a plus d'images et d'autres choses comme ça. Nous nous sommes simplement dit: rester simple, garder les couleurs sombres et noires, le gris, l'argent, peu importe...

Malheureusement, lorsque vous avez publié les 2 premiers singles, je continue à voir les mêmes commentaires sur la comparaison entre vous et Alissa. Vous êtes dans le groupe depuis 5 ans et c'est votre troisième album ... Est-ce quelque chose que vous commencez à accepter des fans, ou est-ce que cela vous dérange beaucoup ? Pour être honnête, cela ne m'a jamais vraiment dérangé... J'étais pleinement consciente que cela se produirait en entrant dans le groupe et même ça a diminué au fil des ans, comme vous l'avez dit, certaines personnes le soulignent encore, mais ça ne me concerne pas. Je ne suis pas ici pour faire face à ce genre de drame, je suis juste ici pour faire de la musique et grandir en tant qu'artiste et, espérons-le, pour obtenir des fans et des fans qui nous aiment réellement pour ce que nous faisons plutôt que de nous comparer. Ça va toujours arriver, je pense que ça se voit dans tous les groupes qui changent d'hommes ou de femmes. C'est un stigmate dont on ne peut pas vraiment se débarrasser. Mais est-ce vraiment important ? Vous ne pouvez pas revenir en arrière et changer le passé, changer la façon dont les choses ont été. Aujourd'hui, c'est tout ce qui compte. Nous essayons simplement de donner aux gens plus de musique et c'est vraiment ça. Je pense que pour beaucoup de gens c'est juste "le facteur de changement", il ne s'agit pas de savoir qui est meilleur ou qui est pire, c'est juste qu'ils entendent quelque chose de différent de ce à quoi ils étaient habitués... Je pense que ceux qui ont déjà aimé The Agonist continuent à le faire et cela dépend aussi des raisons pour lesquelles vous écoutez un groupe. Peut-être que beaucoup de gens qui continuent ce genre de débat étaient principalement des fans du groupe pour Alissa et pas pour le groupe dans son ensemble. Certaines personnes ont de la difficulté à accepter le changement et j'ai l'impression qu'elle a également rendu la tâche difficile, au fil des années, parce qu'elle la mentionnait toujours dans les interviews et évoquait le sujet encore et encore. Donc, je suppose que les gens qui étaient, et qui sont, de très grands fans d'elle reviendraient et apporteraient cette négativité de son côté également, donc c'est toujours recycler la même chose encore et encore.

Sur l'album précédent, sur Five, vous avez fait une reprise de "Take Me To Church"... Avez-vous pensé que vous auriez beaucoup de succès avec cette reprise ? Je pense que nous avons fait du bon travail avec, c'est une interprétation intéressante de la chanson. Pour nous, il a toujours été difficile de penser aux reprises que nous puissions faire parce que l’on veut prendre une chanson et changer la musique aussi, pas seulement la rejouer... Celle-là était en fait un peu comme une décision de dernière minute. Nous parlions de faire une reprise pour cet album et nous étions déjà en studio en train d’enregistrer. Nous étions comme "oh faisons juste cette chanson" et nous avons mis ces idées sur le vif presque, alors je pense à ce que c'était, une décision de dernière minute. Tout le monde ne connaissait pas nécessairement la chanson si bien que nous avons fait un très bon travail. Il semble que beaucoup de gens aiment la version plus rock / métal de la version pop.

Le nouvel album paraîtra le 20 septembre, avant de partir en tournée en Amérique du Nord, je suppose... Oui, jusqu’à présent, nous n’avons que quelques dates, je pense 4 ou 5, dans les environs, comme Montréal, Québec, Toronto... Celles-ci sont proches de la sortie de l’album... Bien sûr à Montréal, c’est d’où vient le groupe et il y aura une release party... Et plus tard, nous avons cette tournée européenne. Nous n'avons encore rien d'autre, mais nous essayons et planifions des choses, notamment pour 2020.

À propos des tournées, en Europe, on ne voit pas beaucoup The Agonist… Oui, cela a toujours été très difficile pour nous et il est difficile de passer outre-mer... Cela en vaut la peine si nous pouvons faire une belle et longue tournée dans tous les pays européens, ce qui est très difficile parfois pour que cela se produise, mais nous avons quelque chose de prévu, ce n'est pas encore annoncé, mais peut-être que lorsque cette publication paraîtra, cela pourrait être. (ndlr : tournée en support de Jinjer annoncée après notre entretien).

Quelle est la grande différence pour vous de jouer en Amérique et en Europe ? Ce n'est pas une chose générale, l'Europe est un grand continent comme l'Amérique du Nord, et la participation varie d'un pays à l'autre ou d'un État à l'autre. J'ai l'impression qu'en général, lorsque nous allons dans les États ou pays du sud, il y a beaucoup d'hospitalité. Les gens sont chauds, il fait beau, on se croirait parfois même en vacances ... alors que, plus on va vers le nord, plus on se croirait dans les affaires ... Je dirais que la principale différence est entre les salles et les gens avec qui vous travaillez plutôt qu’avec les fans, parce que les fans sont géniaux, partout. La différence avec l'Europe, je pense que dans l'ensemble, c'est que les salles essaient de faire en sorte que les groupes se sentent chez eux. Assez souvent, il y a de bons services de restauration, des douches,... L'Amérique du Nord, c'est plutôt: voici votre argent, ça y est, c'est plus structuré en affaires.

Une tournée de festival est également possible ? J'espère (rires). Nous sommes ici, nous avons un nouvel album, nous n'avons pas joué de festivals depuis longtemps et nous n'avons pas joué beaucoup de festivals dans notre carrière... J'espère vraiment!

Au sujet de vos attentes futures, que voulez-vous faire et que vous ne pouviez pas réaliser jusqu'à présent? Quelque chose dont vous rêvez? (comme un duo par exemple) Je n'ai rien de spécifique, il n'y a pas ... comme un groupe dans lequel je dirais "oh mec, j'aimerais que nous puissions tourner avec ce groupe" ... Il y a plusieurs artistes que je dirais "ce serait sympa ", mais honnêtement, je pense que pour le futur, mes attentes sont plus vagues ... J'adorerais faire ce que je fais maintenant, mais à plus grande échelle. Après le cycle de cet album, écrivez un autre album ou, en dehors de The Agonist, réalisez plus de projets parallèles ou de collaborations qui ... J'en ai déjà fait par le passé ... peut-être encore plus .... J'aime créer de la musique tellement je pense que plus on est de fous, plus j'espère que je pourrai continuer à le faire à l'avenir.

Je vais vous donner les derniers mots aux lecteurs ... Je tiens à remercier tous les fans qui nous ont soutenus au cours des années. Si vous ne nous connaissez pas et que vous lisez ceci par hasard, allez écouter notre nouvel album "Orphans". J'espère que vous aimerez.

C’est à l’occasion du banquet de Samain que les français de Sangdragon ont fait leur première date dans notre plat pays. Et non pas pour un concert mais deux, un acoustique et un électrifié.

Pour ceux qui n’y ont jamais été, l’Avouerie d’Anthisnes est un lieu pûrement magnifique composée d’un donjon du XIIè siècle et d’un corps de logis du XVIIè. Autant dire que les concerts qu’y sont organisés par AZ live sont dans un cadre rarement atteint. Et y voir Sangdragon, que demander de plus ?

La soirée débuta avec un banquet dans les salles du bas, civet de marcassin, porc, sauce à la bière, oignons rouges et galette de pois chiche. Un délice et une excellente entrée en matière ! La moyenne d’âge étant assez élevée et pas très metalleuse, on se demanda comment allait se passer les concerts de Sangdragon. Pas au niveau qualitatif mais au nombre de gens qui allaient rester pour assister aux sets.

D’un pas décidé, on monte dans la salle de bal et le public fait de même. La salle est comble. A l’opposé des lumières. Mais ce premier set acoustique ravi et le public en redemande. Vint ensuite la cérémonie de Samain dans les jardins du château. Conte et jonglage de feu devant un public un peu plus parsemé mais les températures expliquent le pourquoi.

Le clou de la soirée était le set metal des français. Et quel set ! Ils en mettent plein la vue et les oreilles ! Le public bien que fort présent au début du second commence à se clairsemer vu l’heure de plus en plus tardive. Mais soit… Veni, Vidi, Victi sunt !

 

19.10.19 08:48

Cemican

Après avoir foulé les planches au Download Paris ou encore au Wacken l'année dernière, ils sont de retour cette année dans les festivals estivals européens.

Beaucoup de gens ne connaissent pas Cemican en Europe. Pouvez-vous présenter le groupe ? OK, nous sommes Cemican du Mexique. Nous sommes un mélange d'instruments metal et pré-hispaniques du Mexique issus de la culture aztèque et maya. Nous avons deux albums et le 23 août nous sortons notre troisième. Nous venons de publier notre nouveau single intitulé «La Que Baja de Las Estrellas», disponible sur toutes les plateformes de streaming.

L’année dernière a été une grande année pour Cemican car vous avez été invité à de nombreux festivals en Europe. Comment était-ce ? Le Download festival était très excitant. Pour nous tous, c'était la première fois que nous étions en France. Les gens étaient excités. Les gens étaient très enthousiastes à propos de notre musique et du groupe et ils nous ont montré à quel point ils l'aimaient. C'était super pour nous.

Comment a commencé la série d'invitations aux festivals européens ? Nous avons sorti une vidéo officielle l'année dernière en janvier (« de Guerreros de Cemican »), c'est le premier titre du nouvel album. Nous l'avons publié le 28 janvier et 5 ou 6 jours plus tard, le Download nous a écrit: « Vous êtes génial! Viendrez-vous au Download ? » Alors on a dit OK! Allons-y! Ensuite, le Wacken nous a écrit. Ils ont vu que nous allions être en Europe et ont donc demandé: « si vous êtes ici, pourquoi ne venez-vous pas à Wacken ? » C'est ainsi que nous avons été invités en Europe. C'est cool et génial pour nous car nous sommes le premier groupe mexicain à avoir joué au Download, le deuxième groupe mexicain à Wacken, et maintenant le premier groupe mexicain à Hellfest.

Comment vous sentez-vous? Qu'est-ce que ça fait de jouer dans ces immenses festivals? Notre sentiment est la responsabilité et c’est également très excitant. Nous voulons montrer le rythme, notre musique, notre excitatation. On est également enthousiasmé par le fait que ce que nous faisons est un grand pas pour la musique metal mexicaine. Personne n’a jamais fait cela auparavant et maintenant nous le faisons et beaucoup de Mexicains disent wow! Cemican est en train de botter le cul! C'est comme une petite bouteille de neige.

A propos du nouvel album: ce sera le troisième. Sera-ce très différent des précédents ou est-ce similaire ? Peut-être que c'est un peu différent parce que cela nous a pris environ deux ans de travail, la composition, l'enregistrement ... Et maintenant, nous travaillons avec un label américain, M-Theory. C'est une nouvelle étape pour nous car nous n'avions jamais eu de label auparavant. Nous faisons de notre mieux. Nous espérons que cet album sera incroyable pour les gens. La qualité de l'enregistrement est meilleure.

Vous avez un thème spécial pour tous les albums ? Non, pas spécialement. Tous nos albums parlent des morts, ou d'un mélange de morts et de vivants, mais au Mexique, c'est normal. C'est comme un jour célèbre au Mexique: Día de muertos.

Quelques derniers mots à nos lecteurs ? Merci pour votre temps et n'oubliez pas les réseaux sociaux, nous sommes sur Facebook, Instagram, ... notre musique est sur Youtube et Spotify. Nous espérons que vous nous suivrez!

Déjà le douzième album pour les bavarois et toujours aussi sombre et magnifique. A la croisée des chemins entre le dark metal et le doom, ils ont toujours réussi à faire mouche, aussi bien par leurs mélodies que par les voix. Bon, il faut avouer qu’ils ont commencé par le death/doom… Malheureusement, même s’il n’y a absolument rien à jeter, il est quand même assez court, un peu moins de quarante minutes pour dix titres. On a un gros goût de trop peu à la fin de l’écoute. Mais soit, il vaut mieux qu’il soit trop court et excellent que plus long et chiant. Comme pour leurs précédents albums, écoutez le !

Sixième album et quel album ! Trois ans après le terrible « Five » que pas mal de gens ont dénigré, à tort, les québécois nous reviennent avec « Orphans ». Plus sombre que les précédents et plus mature, ce nouvel album va faire parler de lui. Alors oui, dès les premières notes, on sait que c’est du The Agonist. Ils ont ce son et ce style inimitable mais, bien que je déteste quand un grand groupe est trop prévisible sur ce qu’ils vont faire, ce n’est pas le cas avec eux. L’écoute est fluide, surprenante et on en prend plein les oreilles. Bien que classé dans le metalcore, ils ne restent pas coincés dans ce style, et c’est tant mieux. Encore une fois, ils prouvent qu’ils peuvent encore dépasser leurs limites et nous sortir un magnifique album et que leur déclin est loin d’être annoncé !

Ah! Theatre Of Tragedy… Un de mes péchés mignons depuis la sortie de leur premier album éponyme en 1995. Ça ne nous rajeunit pas. Et j’appréhendais un peu cet album remixé. Surtout peur d’entendre quelques-uns de mes titres préférés déformés voir saccagés. Et que nenni ! Dès l’entrée en matière, j’ai été aux anges. « And When He Falleth » ouvre le bal et c’est mon titre préféré de toute leur carrière et il est remixé par un de mes groupes electro préféré : Das Ich. Quel pied ! Sur ces treize titres, deux ont été remixés par Das Ich mais également par VNV Nation, Funker Vogt ou encore Icon of Coil. Un album absolument à avoir si vous êtes fan de ce groupe pionnier !

Encore un groupe qui n’est pas de mon style au niveau de la voix. Musicalement, un bon son bien gras à la sludge/stoner mais avec une voix à la heavy metal. Tout ce que je déteste. Mais bon, c’est juste un détail. L’album est trippant par ses rythmiques et surtout ce son bien gras à souhait, un poil plus aigu que les premiers Black Sabbath. Malheureusement, difficile d’en dire plus pour moi. C’est un album à avoir pour tout fan de sludge/stoner old school. Sorry, je n’en fais pas partie. In Doom We Trust !

Oh putain! Oh putain! Honte à moi! Je ne connaissais pas ce groupe et pourtant, il a déjà dix ans d’existence et quatre albums. Celui-ci, dont le titre est inspiré de Slayer et de son « Decade of Agression », est une sorte de compilation de reprises pour fêter dignement leur anniversaire. Huit titres et huit reprises magnifiquement réinterprétées : “City of The Living Dead” (Fabio Frizzi), “For Whom the Bell Tolls” (Metallica), “Mandatory Suicide” (Slayer), “Too Old Too Cold” (Darkthrone), “How the Gods Kill” (Danzig), “Reaper” (Hellhammer), “And Only Hunger Remains” (Pungent Stench) et “The Failure” d’eux-même. 47 putain de minutes d’un doom magistral et que dire de ses reprises. Je suis assez souvent frileux avec les reprises mais là, que nenni ! Bon… Bon anniversaire Fister et vivement en concert ! In Doom We Trust !

16.10.19 15:26

HEILUNG - "Futha"

« Ofnir » était l’album de la révélation auditive, c’était en 2015. Deux ans plus tard, ils nous sortaient leur premier live « Lifa » et c’était à ce moment-là, la révélation visuelle. « Ofnir » était le côté guerrier et « Futha » est sa complémentarité féminine. Heilung a ce talent de nous faire ressentir leur musique différemment de l’endroit où l’on se trouve. Je n’avais jamais retrouvé un groupe qui me donnait les mêmes sensations qu’Hagalaz’Runedance dont le dernier album « Frigga’s web » est sorti en 2002. Musicalement parfait, il y a cependant une ombre au tableau. Impossible pour moi de faire quoi que ce soit d’autre pendant l’écoute, je n’arrive pas à me concentrer et j’ai des absences. C’est prenant, intense. A découvrir si vous ne connaissez pas encore, à avoir si vous êtes fan !