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07.08.22 10:03

22-23.07.22 - Panic Fest

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Comment ça… vous n’étiez pas au Panic Fest cette année ? J’en suis bien désolée pour vous… Voici un live report qui ne pourra QUE vous donner envie de vous rendre à la prochaine édition !

Pour commencer, le Panic Fest, ça se passe à Saint-Félix dans le 74 (la Haute-Savoie pour les moins calés en géographie française). Situé à 15 minutes d’Annecy, (et accessoirement une bonne heure de Lyon), le cadre est idyllique, entre lacs et montagnes. Le fest se déroule sur 2 jours (22 et 23 juillet en l’occurrence) et propose une affiche canon made in France, parmi laquelle on retrouve entre autres Loudblast, Bukowski, Psykup, Shaârghot ou encore Pogo Car Crash Control. Ces têtes d’affiche sont accompagnées de groupes locaux que le public a pris plaisir à découvrir ! Franchement, vu le prix (défiant toute concurrence) : rien à redire ! Et incroyable : il n’a quasiment pas plu en cette cinquième édition (High Five à tous ceux qui avaient fait Black Bomb A sous la pluie en 2019…)

Côté organisation, cette année, le fest a déménagé sur un site plus grand. L’équipe organisatrice s’est visiblement démenée car tout le monde est aux petits soins avec les festivaliers (encore GG à l’armée de bénévoles surmotivée). Tout y est vraiment bien pensé : des points d’eau, au camping gratuit, au Village des exposants, à l’organisation du parking en passant par la bouffe (#DiotsForever. Non, je ne parle pas de Ronnie, mais bien de la saucisse savoyarde. Vous avez qu’à venir gouter au prochain Panic Fest si vous ne connaissez pas) : tout fonctionne à merveille !

Bon, parlons quand même de ce qui nous intéresse le plus : les concerts ! Le fest s’est sympathiquement ouvert vendredi sur Southside Inc., groupe de rock local composé de membres franco-britanniques ! L’ambiance est british / folk et les festivaliers profitent du début de soirée pour savourer un verre sous les derniers rayons de soleil. Honnêtement, le public est encore timide aux abords de la scène, mais le groupe assure une ambiance bien sympathique. Arrivent ensuite les Celtic Hangover. Le groupe de rock celtique (comme son nom l’indique…) a enflammé la scène du Panic avec ses guitares, sa basse, sa batterie, ses percussions, son violon et sa flûte. Après une première partie de set folk, le groupe enchaine avec des chansons plus rythmées. Celtic Hangover a rassemblé les festivaliers et les a embarqués dans un mood particulièrement festif. Même si je dois reconnaitre que j’ai été un peu surprise de la place imposante des percussions pour un groupe celtique, j’ai adoré le super solo puis le battle de percu. Bukowski arrive ensuite. Là, on entre dans le dur ! La nuit est tombée, la foule s’est densifiée et on a clairement changé d’ambiance. La setlist se déroule et le groupe nous fait le plaisir de retourner fouiller dans son répertoire d’antan pour nous jouer une vraie bonne setlist de festival. L’émotion est à son comble quand le groupe rend hommage à Julien… La soirée se termine avec Ze Grand Zeft, concert auquel je n’ai pu assister et dont je ne pourrai donc pas vous parler. Le premier jour du Panic Fest est en tout cas une réussite et, si la soirée s’est passé dans un mood relativement chill, la journée du lendemain s’annonce tout aussi intense !

Samedi, le fest commence en milieu d’après midi mais… il fait chaud ! Je n’arrive donc sur place que pour Psykup à 19h30, groupe que je ne voulais surtout pas manquer. En live, les Toulousains ne déçoivent pas. L’autruche est à la hauteur de sa réputation. Le show est dynamique et les gars sont souriants ! Les festivaliers sont encore plus nombreux que la veille et Psykup met l’ambiance (cheese man, si tu passes par là…). Ensuite, c’est au tour de Pogo Car Crash Control d’entrer en scène. Le groupe était déjà à l’affiche du Panic Fest en 2019, mais cette fois-ci, PCCC a pris de l’ampleur. On les sent davantage matures et le public est très réceptif à la folle énergie déployée sur scène. Il est 22h30 bien tassé (quelques groupes ont pris un peu de retard), mais tout le monde attend de pied ferme Loudblast. La fosse est pleine à craquer. On entend crier « Stef » à droite à gauche dans le public pendant que le groupe termine ses réglages. Et là… Loudblast arrive sur scène et envoie du lourd. La voix de Stef est grave, mais le type reste léger (il pense même à saluer les « poivrots » du bar). Bref, le metal est à son apogée… Le show passe vite, c’est déjà la fin et il est l’heure de clore le magnifique Panic Fest avec Shaârghot. Pour être honnête, je n’ai jamais vu le groupe sur scène et moi qui suis très black / death, je ne sais pas trop à quoi m’attendre, même si je n’ai entendu que du (très) bien sur Shaârghot en live. Vu l’heure (minuit passé), le public s’est un peu clairsemé, mais ceux qui restent ne sont pas là pour enfiler des perles. Beaucoup de t-shirts à l’effigie du groupe, de maquillage et autres effets en tous genres vert fluo sont apparus ! Le groupe sait rassembler ses fidèles… et entrainer les autres : la prestation scénique (pourtant à son minimum comme nous l’a confié le groupe) est superbe. Entre lumières, fumée, maquillage, feu et étincelles, le show vaut vraiment le coup d’œil… et le coup d’oreille ! Le chanteur n’hésite pas à descendre dans le public pour partager un peu de son maquillage. Bref, Shaârghot a mis le feu au Panic Fest (ok, le jeu de mot est pourri, mais j’assume) et a clos en beauté deux jours de festivité qu’on attendait avec impatience. Au cours des deux jours, l’ensemble des groupes que j’ai vus a été proche du public et a interagi avec les gens. Du côté des festivaliers, l’ambiance était super bon enfant : des circle pit, des petits wall of death, de la place dans la fosse, beaucoup de danse, beaucoup de bière, de la bienveillance avec les plus jeunes, etc. J’aime autant vous dire qu’après 11 jours dans l’antre de l’immense Hellfest et 2 soirs de Rammstein au sein d’un Groupama Stadium lyonnais surpeuplé, le Panic Fest a su me réconcilier avec les fests à taille humaine.

Pour moi, c’est clairement un sans-faute. On imagine pourtant que l’équipe organisatrice a sué comme des oignons dans une poêle bien bien chaude (à lire avec l’accent toulousain de nos copains Psykup) suite à deux ans de pandémie. Alors GG à eux, à tous les bénévoles, à tous les groupes, à tous les exposants du Village et à tous les partenaires qui ont rendu tout ça possible. Et moi je vous dis à l’année prochaine !

Informations supplémentaires

  • Ville: Saint-Félix
  • Pays2: France
  • Crédit photos: Aurore Dandoy
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Emy