14.05.22 17:52

DIAMOND DOGS - "Eye Of The Storm"

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« Les néerlandais, pas les suédois » précise le label. Impossible de savoir s’il y a du David Bowie dans l’air par contre. Quoiqu’il en soit, par pure fainéantise, je pourrai recopier presque entièrement ma critique du premier album de Plizzken, tant le travail des Diamond Dogs m'a charmé de la même façon. Pas besoin de me répéter, vous connaissez mes goûts en matière de punk : un rythme éreintant, un type qui gueule, beaucoup de disto et une durée bien concise permettant à la fois de balancer son propos sans fioritures, de ne pas s'ennuyer et de consommer un titre (ou un album entier) comme une praline enflammée par un tourbillon de grosses patates dans la face. Et les Diamond Dogs cochent toutes ces cases ! Mais au-delà de ce cahier de charges rempli à la perfection, il reste une particularité du groupe assez énigmatique : leur univers basé sur le monde médiéval. Courant dans le metal, rarissime dans le punk, cette thématique se retrouve jusqu'à l'esthétique de leur artwork, représentant un templier ou un croisé brutal au milieu d'une bataille d'envergure. Même certains intitulés des titres de l'album semblent lorgner davantage vers le power ou le heavy que le punk traditionnel ("Crusher Of Souls" ou "Eye Of The Storm" notamment, ce dernier entamant l’album par une drôle de litanie). Mais musicalement, on est loin de la joyeuse troupe de troubadours. Ou alors, elle est constituée de trolls énervés. Sitôt les 30 premières secondes de la galette écoulée, on est partis pour une bonne vingtaine de punk qui décoiffe (ha ha), mais qui garde une charpente souvent hard rock dans ses parties instrumentales, lui conférant un côté certes pêchu, mais aussi facile d’appréhension et tout bonnement agréable à écouter. La voix de « Johnny » est peut-être celle qui s’en écarte le plus, avec son chant rocailleux devant poussé pour être entendu derrière la guitare ! La basse n’est d’ailleurs pas en reste, ne brillant souvent que quelques minuscules secondes sur un titre (souvent en début, pour pas perturber les habitudes), mais leur conférant un petit truc en plus, qui met en jambes et permet de reprendre son souffle avant une nouvelle rafale de deux minutes. Citons cependant aussi Neon Nights, qui se permet des passages plus calmes, avec un leitmotiv assez simple mais qui marche. Ou alors « One Track Mind » et ses effets sur le chant ou encore une basse « sautante » du plus bel effet.

Mais assurément, mes deux chansons préférées sont « Crusher Of Souls » et End In Sight » tant elles transpirent la fête, la bonne humeur, les copains, et la bière renversée sur les cheveux. Mouillés de la crête aux pieds, on manque de se fracasser par terre pendant que la musique nous rend sourds. C’est le genre d’ambiance qui fait l’essence même d’un concert punk, quand bien même le concept s’est exporté à la grande niche metal.

Alors oui, à titre personnel, le seul point qui fâche vraiment c’est bien évidemment cette durée. Même s’il est rude de pogoter pendant une heure (et pour un artiste de tenir une telle cadence !), à peine plus de vingt minutes c’est un peu court pour un LP. On aurait volontiers aimé 3-4 titres de plus. Mais c’est du chipotage. Il n’y a plus qu’à espérer que le groupe nous revienne vite, avec une niaque tout à fait semblable. C’est une pure injection de fun !

Informations supplémentaires

  • Points: 4/5
  • Genre: Punk Rock
  • Pays: Pays-Bas
  • Maison de disque: Rebellion / Cargo
  • Date de sortie: 29.04.22
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Ale