21.11.21 15:04

MALOTA - "The Uninvited Guest"

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Crevons directement l’abcès : le keupon exigeant que je suis ne retrouve pas tellement mon genre fétiche dans l’EP de Malota, et ce malgré des titres plutôt entraînants et gorgés d’adrénaline (et surtout un titre nommé « Anti-Social »… ça ne s’invente pas !) Maintenant que j’ai fait mon chieur, nous pouvons commencer.

« Lampedusa » nous claque la joue d’emblée, avec de gros riffs bien sales en guise de mise en jambe et une batterie simple, mais bien mise en avant. Plus surprenant : au milieu du titre, la guitare semble « engluée » et le tempo diminue. Elle est plus traînante, tandis que le chant se fait plus énervé. « Anti-social » rajoute un cran de vitesse et une basse plus marquée pour un titre plus « punky » malgré des refrains où la guitare traînante fait son retour. « Ministers of Fear » est peut-être la chanson où la basse est la plus affirmée, tandis que le chant est le plus fracassant. Le tout formant une mélodie duelle : à la fois véloce et puissante lorsque la voix et la guitare prennent la main, et au contraire plutôt groovy lorsque c’est la basse qui règne en maître. La fin du morceau ralentit fortement, devenant une sorte de proto-doom étrange… Mais pas désagréable, avant de repartir sur un refrain toujours aussi dévastateur. « The Queen, The Lady » rajoute une bonne couche de basse avec un chant cette fois plus clair, pour un titre toujours aussi explosif, mais qui lui aussi se permet des changements de rythme audacieux. Et la chanson éponyme qui clôt l’album ? Elle envoie tout ce qu’elle a dans le ventre ? Oui et non : disons qu’elle est plus haletante, et plus facile d’approche aussi, avec une guitare plus « bondissante ». Mais reste dans la lignée de ses consoeurs avec ses changements de rythmes fréquents.  Le tout se finissant de manière un peu abrupte, sans grande fioritures.

C’est un peu ce qui caractérise cet EP en fait, dont on ne sait pas exactement dans quel sens le prendre alors qu’il ne part pas dans des délires créatifs excessivement poussés. Si ce n’est quelques variations de rythmes et un chant fluctuant, il reste grosso modo dans les clous et on apprivoise ses méthodes au bout des 2-3 premiers morceaux. Et ça le rend presque frustrant à critiquer puisque, d’une part, il n’a pas une structure commune et sur-poncée. Et d’autre part, il ne fait rien de véritablement incroyable non plus. C’est ce genre d’album un peu tristoune qui n’a rien de fondamentalement mauvais, mais sur lequel on ne peut rien dire de réellement bien ou de marquant non plus. Il existe, simplement.

Alors oui, y’a quelques os à ronger pour le bassiste que j’incarne, et une bonne énergie qui donne la patate sur chacun des cinq titres. Mais le reste demeure franchement quelconque.

Informations supplémentaires

  • Points: 3.5/5
  • Genre: Hard Rock/Punk Rock
  • Pays: Italie
  • Maison de disque: Go Down Records
  • Date de sortie: 12.11.21
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Ale