21.11.21 14:56

EVERY TIME I DIE - "Radical"

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À la réception d’un album, d’autant plus d’un groupe que je ne connais pas ou peu, il m’arrive fréquemment de grappiller mes premières infos sur ce qui m’attend via le genre énoncé, le titre de l’album, sa pochette et le dossier de presse fourni. Cela donne une première carte mentale, un avant-goût, une « couleur » de l’univers de l’artiste et de ce qu’il entend proposer. C’était d’autant plus important ici que si je suis pointilleux sur certains genres (typiquement l’indus, le thrash ou le heavy), il y en a d’autres où je patauge totalement tant j’y suis étranger. Le metalcore en fait partie. Et la pochette, avec son esthétique vaporwave et son titre au parfum de 80s non plus. Pas moyen d’y échapper : fallait y aller à l’aveugle !

Et l’expérience fût des plus plaisantes finalement. Comme il est jouissif de tomber sur une pépite insoupçonnée (parfois même jusqu’alors totalement inconnue), cet opus vraisemblablement attendu d’Every Time I Die m’a charmé. Sans doute parce qu’il a une charpente un peu thrashouille et hardcore. Les Buckley's sont absolument déchaînés et se donnent pour mission de nous faire aucun cadeau pendant chacun des seize morceaux répartis sur cinquante-et-une minutes (à l’exception, peut-être, de « Thing With Feathers », sorte d’accalmie aussi surprise que bienvenue dans cet océan de rage bouillonnante ! Elle est douce et magnifique) Aucune crainte à avoir non plus du côté du jeu de « Goose », leur nouveau batteur : il fait le café de fort belle manière, notamment sur « Desperate Times » ou  « We Go Together ». La plume de Keith est incisive et nihiliste, torturée même et s’illustre à bien des occasions comme sur le titre susmentionné, mais aussi « The Whip » ou « Post-Boredom » (d’une efficacité sans pareille d’ailleurs !), tandis que les guitares nous fracassent sur « All This And War », « Distress Rehearsal » ou encore sur le sobrement intitulé « Planet Shit ». Nous avons eu l’occasion d’entendre maintes fois ces deux dernières années à quel point les zickos étaient énervés, sur boostés… non pas sans raisons et sans doute d’autant plus du côté américain. Mais ETID va encore un grand au-dessus : totalement habituel, selon bien de mes confrères. Pratiquement une marque de fabrique du genre, si j’en crois mes maigres connaissances. Mais tout de même, une telle soif de sang alimentée par un magma de colère tout du long mérite d’être soulignée. On regrettera tout juste (et c’est un détail) cette générosité : peut-être qu’un titre ou deux auraient pu passés à la trappe. Non pas pour leur qualité ou une quelconque faiblesse, mais plus pour laisser l’opus respirer, le décharger un brin. Mais ce serait sans doute hérétique de le suggérer aux fans, surtout après cinq ans d’attente depuis « Low Teens »

Une vraie petite bombe en somme, et une occasion en or pour moi de mieux creuser le sujet. Chapeau bas ETID ! Deux ans après ma chronique du « All Hail » de Norma Jean, vous confirmez qu’il existe un monde de découvertes qui m’attend encore.

Informations supplémentaires

  • Points: 4/5
  • Genre: Metalcore
  • Pays: USA
  • Maison de disque: Epitaph Records
  • Date de sortie: 22.10.21
Lu 734 fois Dernière modification le 21.11.21 14:59
Ale