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23.03.20 08:01

07.03.20 - Passagers de la Nuit

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Et si c’était la dernière fois ?

Samedi 7 mars. J’ignore encore la situation que l’on s’apprête à vivre actuellement.

La menace sanitaire, ce confinement historique… La fin du monde tel que nous le connaissons.

Samedi 7 mars. Je me rends aux Isnes afin de vivre ce qu’il allait être, sans le savoir, mon dernier concert avant un moment. C’était au Pulse, salle spécialement rebaptisée pour l’événement, dans le parc Créalys que nous nous retrouvons. Habituellement, cette salle accueille des dîners spectacles et quelques « éléments de décors » à l’entrée nous rappellent à ce souvenir que « non, nous ne sommes pas dans une salle de concert ».

Malgré tout, les organisateurs sont parvenus à maintenir l’illusion. Tout était parfait.

Mis à part Shaârghot, ce genre d’événement ne rentre absolument pas dans mon cadre musical, mais voilà… Mes chouchous passent en dernier alors… Allons explorer un peu.

Faust Project a l’honneur d’ouvrir le festival. Tâche ardue cependant pour cet artiste qui se dévoile devant un public très clairsemé à cette heure. Mélange de darkwave et de punk, il donne le ton de la soirée. Les changements de plateaux me semblent longs alors que dans les faits, ils sont plutôt rapides. Je me dis que l’on aurait pu facilement « resserrer » les passages des groupes.

À cent mille lieues de ce qui régale habituellement mes écoutilles, Interfront m’envoie un gros son electro et me balance un jeu de light… ça plait certainement aux amateurs du genre, mais je n’y arrive vraiment pas…

Les Français de Katcross seront malgré tout une belle découverte, car bien que demeurant dans un registre très electro, je suis séduite par la musicalité et la voix de la chanteuse.

Vient maintenant la tête d’affiche, Front242. Les pionniers de l’electro démarraient leur nouvelle tournée internationale. À presque 40 ans de carrière, nos compatriotes remplissent toujours les salles. Jouant une setlist assez variée, le public était conquis et même avant d’avoir commencé !

Tels des devins de l’Apocalypse que nous vivons aujourd’hui, le monstre Shaârghot et ses Shadows nous invitent une dernière fois à faire la fête avant le « Doomsday ».

Sans retenue, ils nous emmènent dans leur univers punk/indus empli de noirceur et d’ironie malsaine. J’en ai plein les yeux, jeu de scène, maquillage, toute leur imagerie colle parfaitement à un tel point que je me sens transportée à m’en briser les vertèbres.

Alors si la fin du monde est proche et si tout est fichu, j’aurai eu cette dernière fête avant que tout ne s’écroule et Shaârghot aura été (oh destinée… !) mon tout dernier concert. « Now Die », il n’y a pas de hasard dans cette histoire.

Informations supplémentaires

  • Ville: Isnes
  • Pays2: Belgique
Lu 1670 fois Dernière modification le 23.03.20 08:04
MJ