28.11.19 10:17

RAGNAROK - "Non Debellicata"

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Un 9e album d’une légende vivante Norvégienne des années 90’s, on ne peut que sauter dessus. Ce qui reste assez exceptionnel avec ce groupe qui a connu quelques changements de line-up, c’est que, selon mes goûts, il n’y a dans leur carrière, aucun album à jeter. À chaque fois, les membres concernés furent à même de réaliser un black originel hautement qualitatif. Bien souvent, il n’y a pas de fioritures dans les morceaux qui campent véritablement l’essence du véritable Black de cette chère école nordique. Pour l’album qui nous occupe ici, par rapport au line-up stabilisé de 2016, hé oui, tout est possible, c’était l’occasion de découvrir l’alchimie que prendrait la forme du quatuor enrichi de l’arrivée du bassiste, Rammr. Jontho, ayant officiellement opté pour le chant il y a 3 ans, tient toujours ce poste avec brio aux côtés de son vieux bien sympathique comparse « gratteux », Bolverk. Derrière les fûts, le très efficace Malignant, cheville ouvrière de Dauden. L’opus délectera les fans de ce bon Black n’roll super énergique aux mélodies parcimonieuses et totalement envoûtantes. Deux splendides morceaux sortent allègrement du lot pourtant déjà bien efficace ; le titre éponyme qui lâche l’enfer sans introduction préalable ainsi que le très surprenant « Sanctimoneous » teinté d’une bien jolie mélancolie totalement transcendée. « Nemesis » vous plonge dans un riffing qui suinte bon Dissection mais tout en gardant la marque de fabrique identitaire ragnarokienne. « Gerasene Demoniac » s’inscrit dans cette même atmosphère qui vous accroche aux tripes. Sur « The Gospel of Judas Iscariot », les artistes jouent sur la rythmique, surfant sur les ralentissements de tempo pour mieux remonter dans la puissance. Qu’est-ce que cette galette norvégienne va donc donner en live ? Eh bien, pour avoir eu l’honneur de les voir au Belvédère le dimanche 24 novembre dans le cadre de leur tournée européenne, je peux vous assurer que c’est très efficace et que le public en a eu pour son argent, d’autant plus que 2 autres perles choisies par le groupe, passent très bien sur scène, « Chapel of Shadows » et le très pétulant « The Great Destroyer ». Qui plus est, nous avons affaire ici à des personnes qui gardent toute leur humanité derrière leur art noir et qui restent très proches de leur public. Ne dit-on pas qu’on a la classe ou qu’on n’en a pas ? Voyez-vous, pour Ragnarok, la question ne se pose même pas.

Informations supplémentaires

  • Points: 4.5/5
  • Genre: Black metal
  • Pays: Norvège
  • Maison de disque: Agonia Records
  • Date de sortie: 15.11.19
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